Risque d’effondrement à Petit-Bourg : des familles doivent encore être relogées

Par 09/04/2024 - 16:02 • Mis à jour le 09/04/2024 - 16:30

Ce lundi 8 avril, un nouveau point d’étape a eu lieu dans le dossier du relogement de plusieurs familles de Bel Air et Bovis à Petit-Bourg, dont les maisons sont menacées par l’érosion du littoral. Plusieurs familles doivent encore être relogées.

    Risque d’effondrement à Petit-Bourg : des familles doivent encore être relogées
Photos : Laura Latchan

Le relogement des habitants des quartiers de Bel-Air et de Bovis à Petit-Bourg en raison du risque d’effondrement de la falaise face à l’érosion du littoral et du recul du trait de côte est un dossier qui remonte à 2002 et qui a connu plusieurs phases. Hier, un nouveau point d’étape était organisé à la mairie de Petit-Bourg en présence des différents partenaires pour faire le point sur le sujet.

Des habitants réfractaires

Au total, 75 habitations ont été identifiées en zone de menace grave. Une trentaine d'entre elles ont été démolies. Actuellement, une dizaine de familles restent encore à reloger. Parmi elles, certaines s’opposent fermement à l’idée d’être déplacées. Car le relogement des secteurs de Bel Air et Bovis à Petit-Bourg est un dossier sensible, mais dont l'enjeu est important, car il en va de la sécurité des habitants. David Nébor, maire de Petit-Bourg.

C'est vrai que l'idée de base, c'est de mettre en sécurité, mais pour pouvoir réussir cela, on fait face à de la dureté humaine puisque ce sont des hommes et des femmes qui ont grandi, qui se sont mariés, qui ont créé des familles sur des secteurs tout entiers.

Un danger « imminent »

Bel Air Bovis petit Bourg érosion

En effet, la difficulté réside dans le fait de convaincre les plus réfractaires à être relogés. Maurice Tubul, sous-préfet de Basse-Terre, secrétaire général de la préfecture de Guadeloupe.

À un moment donné, vous êtes dans une situation de danger, de danger imminent pour votre vie, parce que la zone sur laquelle vous vous trouvez, même si c'est une zone que vous avez acquise sans droit ni titre, peut être soumise aux aléas climatiques, submersion marine, éboulements de terrain ou inondation.

Afin de convaincre ces habitants, il faudra faire preuve de pédagogie, et dialoguer, selon Rony Saint-Charles, directeur de l'Agence des 50 pas géométriques.

En parlant, en discutant, ce qu'on disait déjà il y a une dizaine d'années est vrai. Il y a un danger là. Donc c'est en prouvant par l'exemple. Et après, quelle est la suite ? La suite, c'est de pouvoir justement permettre à ces personnes d'être relogées ailleurs, mais qui sont aussi plus sécurisants pour eux sur le plan juridique. La majorité des occupants qui étaient sur cette zone n'ont pas de titre de propriété. Donc, dans les faits, ils ne sont pas propriétaires, ils ne sont pas chez eux, vraiment, au sens de la loi française. L'idée, c'est de leur permettre, justement, de régler deux problèmes de sécurité, une sécurité physique et une sécurité juridique

La prochaine étape, si toutes les familles acceptent d'être relogées, sera de revégétaliser le littoral.

 

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