Sécurité routière : une nouvelle œuvre de sensibilisation exposée au bord de la N11

Par 23/12/2020 - 09:00 • Mis à jour le 23/12/2020 - 09:59

L'artiste sculpteur Jérôme Jean-Charles a exposé la seconde œuvre du projet "Ti Kristof", ce mardi sur le terre-plein de la route nationale 11, direction Abymes/Baie-Mahault. Le projet a pour but de sensibiliser les usagers de la route à la sécurité routière, à travers des œuvres d'art. Cette deuxième création porte sur la question cruciale du port du casque pour les utilisateurs de deux-roues.

    Sécurité routière : une nouvelle œuvre de sensibilisation exposée au bord de la N11

L’art comme moyen de prévention à la sécurité routière. C’est ce que tente de mettre en place l’artiste sculpteur Jérôme Jean-Charles, dans le cadre l’appel à projet "Sécurité Routière 2020" de la préfecture. Ce mardi, l’artiste a exposé la seconde œuvre du projet  « Ti Kristof », en référence à Kristof, personnage principal d’une campagne de sensibilisation culte de la sécurité routière des années 80. 

Cette deuxième œuvre s’articule autour du thème du port du casque à moto, à cyclomoteur et à vélo. Il s'agit d'une pyramide de casques de plus de trois mètres de haut, positionnée sur le terre-plein de la Route Nationale 11, au niveau de la bretelle de l’aéroport Pôle Caraïbes. Au sommet de la pyramide, l'on retrouve le personnage Ti Kristof, pensif, avec un casque de moto sur la tête. 

"La première lecture de l'œuvre est bien évidemment celle de l'incitation à porter son casque. Mais l'on peut aller beaucoup plus loin dans l'analyse. Ti Kristof est en train de penser à ce qui lui est arrivé, et remercie son casque de lui avoir sauvé la vie", explique Jérôme Jean-Charles, le créateur de cette sculpture.

 

Pour la préfecture et la Sécurité Routière, ce projet qui allie l'art à la prévention, est surtout un autre moyen de sensibiliser la population aux risques encourus sur la route. Pour rappel, cette année, déjà 48 personnes sont mortes sur nos routes. Ce chiffre surpasse déjà celui de l'an passé.

"Il est question de tout tenter. De tenter toutes les manières de communiquer pour endiguer cet aspect “insécurité routière“ dans notre département. On a envie que nos messages passent, et là on tente l'art", révèle Dina Latchoumaya, la coordinatrice départementale Sécurité Routière. 

Les deux-roues, plus vulnérables

Si cette sculpture s’axe principalement sur la prévention des utilisateurs de véhicules à deux-roues, c’est tout simplement parce qu’ils sont les plus vulnérables. Chaque année, ils représentent plus de 30% des tués sur les routes en Guadeloupe.

"Ils n'ont pas de carrosserie. Donc par définition, ils sont plus fragiles. Alors forcément quand il y a un accident, ce sont eux qui payent un lourd tribu", insiste Dina Latchoumaya.

C'est en se basant sur le même constat que Jérôme Jean-Charles et son associé Maître Charles-Henri Coppet, avocat spécialiste du préjudice corporel, qui est à l'origine du projet "Ti Kristof", ont imaginé cette oeuvre.

"Le casque reste la seule protection du motard", ont-ils rappelé à notre micro.

Par ailleurs, les casques qui composent l’oeuvre sont majoritairement des casques de motards accidentés, et certains d’entres eux ont même perdu la vie. "Je voulais construire une œuvre participative et qui soit forte symboliquement. J'expose cette structure avec mon plus profond respect. C'est l'histoire de tous ces gens qui est racontée à travers elle", affirme Jérôme Jean-Charles. 

Cette pyramide de casques est la seconde œuvre exposée, après celle portant sur l'utilisation des téléphones au volant, dévoilée à Capesterre Belle-Eau depuis août. Deux autres sculptures arriveront courant 2021, et clôtureront le projet "Ti Kristof".

 

 

 

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