TRANCHES D'HISTOIRES : de l'hôpital Ricou au futur CHU

Par 02/12/2017 - 14:52 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:12

"Tranches d'Histoires" revient aujourd'hui sur l'histoire des principaux centres médicaux de la région pointoise dont l'un des plus importants, construit à la fin des années 70, a connu cette semaine un malheureux sinistre : Le Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-pitre/Abymes.

    TRANCHES D'HISTOIRES : de l'hôpital Ricou au futur CHU

En 1936, deux petits établissements étaient à la disposition de la population guadeloupéenne. Administrés par deux militaires : un directeur qui était en même temps le médecin-chef et un gestionnaire chargé des affaires économiques. Le service administratif se composait d’un commis, une dactylographe, une employée aux écritures. Le personnel médical comprenait : le médecin-chef et chef de service de la radiologie, un chirurgien-chef, le docteur Joseph Ricou, un chirurgien adjoint, un médecin pour le service de médecine femmes, un médecin pour le service de médecine hommes et le service contagieux qui était mixte, un médecin accoucheur pour la maternité. Le personnel infirmier était composé uniquement de religieuses à raison d'une sœur par service, ainsi qu'au bloc opératoire, où était en plus affectée une infirmière laïque, la seule de l'établissement.

 

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De 1939 à 1942, un recrutement assez important d'infirmières et d'infirmiers laïcs permettait au personnel de l'hôpital Général de s'accroître et le nombre de médecins militaires était porté à deux. Après la libération, les militaires sont remplacés par un personnel civil et le docteur Joseph RICOU devient alors directeur de l'Etablissement. L'Hôpital Autonome (situé en plein centre de Pointe-à-Pitre) était très vétuste, composé de bâtisses en bois et de deux bâtiments, il était essentiellement réservé aux marginaux.

 

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En 1944 débute la construction de bâtiments supplémentaires et transformation du vieil hôpital Autonome en Hôpital Départemental, avec abandon de son autonomie et de sa personnalité civile et remise de sa gestion au Service Santé de la colonie. En 1960, survient la création du Centre Hospitalier Départemental de Pointe-à-Pitre par la fusion de l'Hôpital Autonome rebaptisé Hôpital Hospice Saint-Jules et de l'Hôpital Général, le nombre de lits passe alors à plus de 500.

 

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Le 27 septembre 1966, le cyclone INES ravage une grande partie des locaux de l'hôpital Saint-Jules. On décide de ne pas réparer et les malades sont entassés dans ce qui tient encore. Saint-Jules est abandonné en avril 1967 et ses 162 malades sont transférés à l'Hôpital Général. La population hospitalière dépasse largement les 700 malades, excédant largement la capacité nominale du Centre Hospitalier en dépit de la construction de bâtiments supplémentaires entre les structures de base de l'hôpital Général.

 

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En 1976 c'est la création d'un service de consultations externes et d'un centre de planification. En 1977, l'ancien Hôpital Général est baptisé Hôpital Joseph RICOU en souvenir de la compétence et du dévouement de ce chirurgien. Dans chaque service, ainsi qu'au bloc opératoire, il y avait deux servantes. A cette époque l'Hôpital Général comptait 200 lits pour un effectif de 70 personnes environ. En 1978, ouverture de la première tranche de construction du Nouveau Centre Hospitalier (N.C.H.). Une étape très importante de l'évolution des effectifs est alors franchie à la mise en service de ce Nouveau Centre Hospitalier qui nécessite le recrutement de plus de 600 agents.

 

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En 1984, l'évolution structurale se poursuit par une deuxième tranche de travaux et la création du Centre Hospitalier Régional de Pointe-à-Pitre. En 1986, création du Centre Hospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes. Etablissement de référence dans l’organisation du système de santé guadeloupéen, le CHU de Pointe-à-Pitre assure les missions qui lui on été confiées par l’Etat et notamment les soins, la prévention, l’enseignement et la recherche.

 

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Le CHU est doté d’un conseil de surveillance et dirigé par un directeur général assisté d’un directoire. Le conseil de surveillance regroupe : des représentants des collectivités territoriales, des représentants du personnel médical et non médical, des représentants des usagers et des personnalités qualifiées La direction générale est assurée par un Directeur général avec à ses côtés une équipe de direction composée de directeurs adjoints et du Coordonnateur général des activités de soins. Cette équipe, sous l’autorité du directeur général, couvre les différents secteurs de responsabilité de l’établissement.

 

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L'hôpital actuel construit à la fin des années 70, est classé en "risque sismique majeur", comme toute la Guadeloupe et une partie de la Caraïbe, selon les nouveaux référentiels, et il ne répond plus aux normes actuelles. De plus, il souffre de vétusté en raison de problèmes de maintenance et son déficit a nécessité la mise en place d'un plan de redressement. Un nouveau CHU plus moderne, sera construit à une dizaine de kilomètres dans la zone de Perrin aux Abymes. La livraison est prévue pour l’année 2022.

 

Sources et images : JMF.fr,CHU-Guadeloupe.fr