Tours Gabarre : un pan de l'histoire en démolition

Par 05/07/2021 - 22:26 • Mis à jour le 05/07/2021 - 22:30

Ce lundi 5 juillet marque une page de l'histoire de Pointe-à-Pitre et plus largement de la Guadeloupe. Les opérations de démolition des Tours Gabarre ont débuté. Pendant prés de 50 ans, ces bâtiments ont marqué des générations de guadeloupéens et l'archipel.

    Tours Gabarre : un pan de l'histoire en démolition
Les 3 tours Gabarre avant démolition, 5 juillet 2021. (Photos : David Camatchy)

16 heures 01, le compte-à-rebours est lancé. Un gigantesque bras mécanique articulé s'attaque au sommet de l'une des tours Gabarre, à Pointe-à-Pitre. En quelques secondes les premiers blocs de gravats se détachent et viennent s'écraser au sol. L'image représente tout un symbole pour de nombreux anciens résidents qui étaient présents pour l'occasion cet après-midi. C'est un pan de leur vie, un pan de l'histoire qui se tourne en ce lundi 5 juillet. Entre 1972 et 1975, un vaste programme urbain est engagé pour la construction de 3 tours. Des milliers de guadeloupéens vont y habiter, des générations d'hommes et de femmes. Ces tours ont animés la vie de tout un quartier à Lauricisque, jusqu'à aujourd'hui, les pêcheurs se référent à ces tours pour revenir au port. Mais il est temps de passer à autre chose pour la ville et la communauté d'agglomération, Cap Excellence. Le chantier de démolition qui débute, s'inscrit dans un nouveau programme de renouvellement urbain. D'ici deux ans, un nouveau chantier débutera : la construction d'un 'quartier moderne et écologique', qui remplacera ces tours de béton. Thierry Romanos, le Président du Conseil d'Administration de la SIKOA

 

 

Cette opération de démolition des tours Gabarre est un moment de nostalgie pour beaucoup d'invités cet après-midi. C'était le cas de l'ancien maire de Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou. Il a été l'un des artisans de la rénovation urbaine de la ville et des projets de démolition des anciens bâtiments pointois. Et dans l'histoire de ces 3 tours, Jacques Bangou se souvient des événements de La Soufrière dans les années 70. Une partie de la population ayant fui le Sud Basse-Terre, avait pris possession d'appartements dans la 3ème tour