Marathon de Paris : le Guadeloupéen Rony Brute, vice-champion de France des non-voyants

Par 08/04/2024 - 11:08 • Mis à jour le 08/04/2024 - 19:12

L’athlète s’est distingué hier (dimanche 7 avril) au marathon de Paris, dans sa catégorie T11 des non-voyants. Il a décroché la 2ème place.

    Marathon de Paris : le Guadeloupéen Rony Brute, vice-champion de France des non-voyants

Ils l’ont fait. Plus de 55 000 coureurs ont pris le départ hier du Marathon de Paris sur les Champs-Élysées. La course enregistre un nouveau record de participation, avec une forte délégation guadeloupéenne pour cette édition 2024.

Sur la ligne d’arrivée il y avait ceux qui pleurent, ceux qui rient ou encore ceux qui tombent dans les bras d’amis ou de proches.

Parmi les athlètes de Guadeloupe : Rony Brute, termine deuxième de sa catégorie et par la même occasion décroche le titre de vice-champion de France des non-voyants. Il couvre les 42 kms 195 en 3 h 24 minutes et 15 secondes.

« Ne jamais rien lâcher »

Pour Rony Brute, qui a couru accompagné de son guide, Rudy Roquelaure, il s’agit d’une véritable performance, au moment où il se prépare ardemment pour les prochains rendez-vous sportifs.

Rony Brute avec son guide, Rudy Roquelaure
Rony Brute avec son guide, Rudy Roquelaure

J’ai terminé ce marathon avec beaucoup de détermination pour montrer encore à tout un chacun qu’il faut toujours aller au bout et ne rien lâcher. Ce titre de vice-champion de France, je le dédie à mes trois garçons pour leur dire qu’aujourd’hui, leur père, il ne voit pas mais il faut des choses extraordinaires pour permettre à tout un chacun de respecter les personnes autrement capables. Je dédie aussi ce titre à toute la Guadeloupe pour leur dire qu’on a des capacités en Guadeloupe 

L'UGPBAN présente

Une forte délégation antillaise était également présente ce week-end, sur le marathon de Paris, dont des représentants de l’UGPBAN (Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique), partenaire de l’épreuve.

Nicolas Marraud Des Grottes, le président de l’UGPBAN, revient sur la performance des coureurs des Antilles.

On voit la souffrance de tous les coureurs qui arrivent. Les nôtres sont arrivés dans les 3h et quelques. C’est quand même extraordinaire, ce ne sont pas des professionnels. Ce sont des gens qui travaillent dans la banane et ne s’entraînent pas tous les jours. On peut comparer la souffrance des coureurs à la souffrance des agriculteurs. C’est un métier très difficile. Ils se battent tout le temps

Le marathon de Paris a été remporté par l’Éthiopien Mulugeta Uma en 2h 05’33”.

 

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