Rodolphe Sepho traverse "l'enfer bleu"

Par 06/11/2018 - 21:06 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:19

Rodolpe Sepho lutte depuis deux jours contre les éléments. Difficile de fermer l’œil sur un bateau lancé à 75km/h

    Rodolphe Sepho traverse "l'enfer bleu"

Impossible de fermer l’œil sur un bateau lancé à 40 nœuds soit 75 km/h. C’est une nouvelle nuit de bataille qui s’annonce pour Rodolphe Sepho. Le skipper lutte depuis deux jours contre les éléments. Des conditions qu'il qualifie d'infernales.

Le navigateur guadeloupéen, dans un bref mail, s’est confié à son équipe technique à terre. Il parle d’une mer complètement défoncée, véritable « casse bateau ». Il avoue avoir littéralement couché son bateau à deux reprises dans des déferlantes. Fort heureusement, le skipper ne déplore aucune avarie sur Reve de Large, mais il lui est impossible de tenir debout, de manger et de bien manœuvrer.

Dans un précédent mail ce mardi matin, Rodolphe Sepho décrivait déjà les murs d’eau entre lesquels il fallait tant bien que mal naviguer. Une véritable zone de guerre selon lui.

"un cocotier dans le cerveau"

 Ce mardi soir, le navigateur guadeloupéen s’est voulu rassurant, allant même jusqu’à faire de l’humour en comparant sa situation à "un cocotier dans le cerveau".

Pourtant Rodolphe Sepho reste lucide. « Je suis en mode marin, pas en mode régatier. C’est de la survie. Il faut se faufiler entre les creux, les vagues et les coups de vents. Mais sinon ça va, je fais attention », explique le skipper.

Les conditions musclées ont déjà fait beaucoup de ravages dans la flotte de la Route du Rhum Destination Guadeloupe. Il ne reste plus que trois bateaux en mer, sur les six engagés dans la catégorie Ultime, celle des maxi trimarans, favoris de la course. Nombre de bateaux ont essuyé les avaries depuis le départ de Saint-Malo et près d’un quart de la flotte s’est replié vers la terre ferme pour éviter le mauvais temps ou réparer la casse.