Port-au-Prince, ville morte depuis 72 heures

Par 12/06/2019 - 13:08 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:57

Les manifestations qui ont eu lieu en Haïti ce week-end ont fait deux morts. Elles ont aussi déposé un chape de plomb sur la capitale haïtien où l'activité n'a toujours par repris 72 heures après.

    Port-au-Prince, ville morte depuis 72 heures

72 heures après que plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer le départ de Jovenel Moïse de la présidence, la vie n'a toujours pas repris son cours à Port-au-Prince.

 

Certes, les rares tentatives de manifestation ont été dispersées par la police mais les écoles, les commerces et les rues restent désertes.

Des tirs d'armes à feu et des barrages ont été signalés mais les polices est rapidement intervenue pour débloquer les axes routiers.

C'est un peu une ambiance de fin de règne qui flotte sur Port-au-Prince. Conjointement à l'appel de la rue, plusieurs sénateurs et une vingtaine de députés ont demandé à Jovenel Moïse de quitter le pouvoir.

Ils accusent l'actuel président haïtien de haute trahison et de corruption. Il faut dire que cette nouvelle crise a été déclenché par un rapport accablant qui accuse le président d'avoir participé au détournement des fonds de l'opération Pétrocaribe.

À en croire le journal le Nouvelliste, plusieurs partis politiques et des parlementaires préparent une alternative à la chute de Jovenel Moïse.

Face à ses accusations et aux demandes de démission, le chef de l'Etat reste pour l'instant muet. Ces seules sorties médiatiques du week-end se sont faites sur twitter où il a condamné avec véhémence l’assassinat du journaliste Rospide Pétion de RSF et l'attaque contre Radio Télé Ginen.

Les précisions de Clara Vincent :