Marie-Louisa Jean-Philippe : "Le deuil, ce n'est pas encore pour moi"

Par 04/12/2020 - 09:30 • Mis à jour le 04/12/2020 - 09:31

A l'issue des plaidoiries de ses avocats, la mère de la jeune policière martiniquaise tuée à Montrouge a une nouvelle fois exprimé sa détresse mais aussi sa force.

    Marie-Louisa Jean-Philippe : "Le deuil, ce n'est pas encore pour moi"
Marie-Louisa Jean-Philippe, la mère de Clarissa, accompagnée de son avocate Maître Sarah Aristide (©AD)

C'est très affectée, larmes aux yeux, que Marie-Louisa Jean-Philippe est sortie jeudi de la salle d'audience du Palais de Justice de Paris. Présente depuis le début du procès avec ses proches, elle tient à assister aux débats de la cour d'assises spéciale pour tenter de savoir la vérité, essayer de comprendre pourquoi sa fille est tombée sous les balles d'Amedy Coulibaly, ce 8 janvier 2015 à Montrouge.

"Cela m'a fait du bien d'entendre toutes ces plaidoiries mais ça m'a soulevée à un point que j'ai pleuré car je ne pouvais pas tenir. C'est dur, pour l'instant le deuil ce n'est pas pour moi, je ne pense pas être prête", a-t-elle confié au micro de RCI Paris.

Ecoutez son témoignage

 

Une quête de vérité au nom de sa fille


Plus de cinq ans après les faits, la douleur est toujours aussi vive face aux accusés présents dans le box, qui sont soupçonnés d'avoir aidé à divers degrés le terroriste à préparer son passage à l'acte. Mais c'est le silence qu'elle entend, pas les explications qu'elle souhaite, encore moins des aveux ou des regrets. "Ils sont là, ne sachant absolument rien, des amis d'enfance qui affirment ne pas avoir vu Coulibaly basculer dans la radicalisation, dénonce l'une de ses avocates Maître Sarah Aristide, la vérité elle ne l'obtiendra pas puisqu'à les entendre, nous n'avons que des innocents et des victimes dans ce box, ce qui est assez indécent !"

Mais jusqu'au 16 décembre, date prévue du verdict, Marie-Louisa Jean-Philippe viendra s'asseoir dans la salle d'audience principale. Avec l'espoir d'un jugement de la cour qui, à défaut de pouvoir l'enlever, prendra en compte sa douleur.

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