Radiation d'Alex Ursulet : la cour d'appel décide d'attendre la fin de l'enquête

Par 14/04/2022 - 10:21 • Mis à jour le 15/04/2022 - 07:35

Accusé de viol, l'avocat Alex Ursulet va pouvoir continuer à exercer. La cour d'appel de Paris a ordonné un sursis à statuer sur sa radiation du barreau parisien.

    Radiation d'Alex Ursulet : la cour d'appel décide d'attendre la fin de l'enquête

La cour d'appel de Paris a décidé jeudi d'attendre l'issue de la procédure pénale pour viol visant l'avocat réputé Alex Ursulet, avant de se prononcer sur sa radiation du barreau, a-t-on appris de source judiciaire.

Accusé de viol par une ancienne stagiaire, Alex Ursulet avait été radié fin décembre 2019 du barreau de Paris par le Conseil de l'Ordre. L'avocat pénaliste, qui conteste les faits, avait fait appel de cette décision.

En décembre 2021, il a été mis en examen pour "viol par personne ayant autorité" et placé sous contrôle judiciaire.

Mercredi, la cour d'appel a ordonné un sursis à statuer, dans l'attente d'une décision définitive dans la procédure pénale, a indiqué une source judiciaire, confirmant une information de Martinique la Première.

Ancien associé de Jacques Vergès et fils de l'ancien bâtonnier de Fort-de-France, Alex Ursulet s'était fait connaître en obtenant de son client Guy Georges qu'il avoue publiquement ses crimes lors de son procès aux assises en 2001.

Il pouvait continuer d'exercer car son appel suspendait la radiation.

"C'est ce que nous réclamions depuis plus de deux ans et c'est l'application des règles classiques en la matière, quand les poursuites, disciplinaires et pénales, procèdent du même fait", a réagi auprès de l'AFP l'un de ses avocats, Me Marie Burguburu.

L'avocat de 63 ans et ancien conseiller régional RPR de Martinique est accusé de viol par une jeune femme de 26 ans, également avocate. Cette dernière a effectué un stage dans son cabinet parisien en janvier 2018 dans le cadre de sa formation.

Dans sa plainte, elle raconte y avoir été violée par Alex Ursulet, après un déjeuner où ce dernier se serait montré pressant. 

Elle produit des attestations de témoins et des copies de SMS.

Me Ursulet a de son côté porté plainte pour "dénonciation calomnieuse", mais aussi pour "faux" et "tentative d'escroquerie au jugement".

Après deux jours de garde à vue en juin 2020 et une confrontation avec la plaignante où "chacun (était) resté sur ses positions", selon le commentaire à l'époque d'une source proche du dossier, le parquet a ouvert une information judiciaire pour "viol par personne ayant autorité" et demandé sa mise en examen.

M. Ursulet était dans un premier temps ressorti libre de l'interrogatoire devant le juge d'instruction, sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen.

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