La députée européenne Maxette Pirbakas se défend d'avoir voté contre la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité

Par 23/06/2020 - 06:23 • Mis à jour le 23/06/2020 - 07:00

La députée européenne ultramarine élue sous les couleurs du Rassemblement National est sous le feu des critiques. Maxette Pirbakas-Grisoni est accusée d'avoir voté contre une résolution reconnaissant l'esclavage comme crime contre l'humanité. Elle s'en défend catégoriquement.

    La députée européenne Maxette Pirbakas se défend d'avoir voté contre la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité

Elue en mai 2019 au Parlement Européen, la Guadeloupéenne Maxette Pirbakas-Grisoni n'avait finalement que peu fait parler d'elle durant la première année de son mandat.

Depuis vendredi, elle fait l'objet de vives critiques. En effet, dans le procès verbal de la session du parlement européen du 19 juin 2020, son nom apparaît dans la liste des parlementaires qui ont voté contre la résolution du Parlement européen sur les manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd.

Ce large texte qui contient 28 articles, reconnaît dans l'un d'entre eux "que la traite des esclaves est un crime contre l’humanité et demande que le 2 décembre soit désigné Journée européenne de commémoration de l’abolition de la traite des esclaves".

Dans une vidéo publiée hier soir, la députée européenne s'insurge contre les critiques qui lui sont adressées. Elle assure que son vote contre la résolution est une erreur et qu'elle a demandé au parlement européen de modifier son vote en abstention (tôt ce matin (23 juin 2020), son vote était encore inscrit dans la liste des contres).

Maxette Pirbakas estime que la question de l'esclavage et de la traite négrière n'avait pas à être noyée dans un texte aussi large. Un argumentaire qui n'a semble-t-il pas convaincu sur les réseaux sociaux.

Regardez les explications de Maxette Pirbakas-Grisoni :

Des explications qui n'ont pas encore convaincu son propre camp. En effet, Rody Tolassy, le délégué départemental du Rassemblement National en Guadeloupe a indiqué qu'il mesurait "l'erreur politique de la députée européenne Maxette Pirbakas, qui aurait du suivre avec plus d'assiduité ce sujet d' importance au parlement européen en tant que représentante des Outre-mer et ainsi de l 'histoire commune de nos territoires".

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