Le monde économique de l'Outre-mer s'interroge sur la nécessité des assises

Par 13/07/2017 - 13:14 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:01

La ministre de l'Outre-mer, Annick Girardin se veut rassurante : "les assises de l'Outre-mer ne seront pas un catalogue de doléances". Au sein du monde économique, on a du mal à saisir les objectifs de cette nouvelle grand messe.

    Le monde économique de l'Outre-mer s'interroge sur la nécessité des assises

La méthode qui sera utilisée et que Annick Girardin a qualifié de participative et innovante en a interpellé plus d’un. Les entrepreneurs n’ont été mentionnés qu’une seule fois dans le discours de la ministre et en avant dernière place. Ce qui a agacé surtout, c’est  qu’ils n’ont pas encore été reçus malgré leurs demandes. Ce qui de l’avis du monde l’entreprise tranche avec le passé.

Les décideurs économiques dans les outremer qui se demandent donc si ces assises sont vraiment nécessaires ? Du moins telles qu’elle ont été  conçues et présentées. Serait-ce encore une messe, une de plus, dit-on pour rédiger un énième livre blanc ou bleu ou pourquoi pas rouge sur l’outremer ?

L'heure n'est plus au constat

Est-ce que le constat n’a pas encore été suffisamment fait sur  la situation dans les outremer ?  constat sur nos difficultés, les difficultés et les enjeux majeurs à relever ? Le monde l’entreprise suggère que ces assises déterminent, territoire par territoire, les secteurs d’activité prioritaires pour le développement et les « outils » à mettre en œuvre.

Les décideurs économiques ont également rappelé l’urgence à se pencher sur les dossier de l'Outremer. En effet, la Lodéom la loi de développement économique pour les outremer prend fin en décembre. Et le projet de la loi de finance et le projet de la loi de finance pour la sécurité sociale pour 2018 seront déterminants.

La ministre reçue à Bercy

Annick Girardin est la première ministre qui sera reçue à Bercy prochainement pour examiner son budget de 2018. Il lui sera demandé, comme à tous ces collègues du gouvernement, de faire des économies. Mais des économies dans quel secteur ? Et pour quel montant ? La réponse qui sera faite à la ministre de l’Outremer nous donnera forcément une idée de la réelle volonté du gouvernement de faire de l'Outremer un dossier prioritaire.

Les chefs d’entreprise n’ont pas cessé de répéter que la politique du rabot et de l’ajustement comptable conduite sous le précédent quinquennat a lourdement pénalisé l'Outremer. Autant dire que les négociations, dans un tel contexte économique et de restriction budgétaire risquent d’être compliquées.

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