Vers une meilleure prévention du cancer du col de l'utérus ?

Par 04/02/2021 - 16:21 • Mis à jour le 20/02/2021 - 07:32

Ce jeudi marque la journée mondiale de lutte contre le cancer. Chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l'utérus en France et 1000 femmes en meurent. Pourtant le dépistage précoce des cellules pré-cancéreuses pourrait offrir aux femmes une toute autre issue. Une campagne de prévention est lancée. Les femmes recevront une invitation à se faire dépister directement dans leur boite aux lettres.

    Vers une meilleure prévention du cancer du col de l'utérus ?

Ce jeudi marque la journée mondiale de lutte contre le cancer. Chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l'utérus en France et 1000 femmes en meurent. Dans la majeure partie des cas, ce cancer est attribuable à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut-risque, infection très fréquente, transmissible par contact sexuel.

Pourtant détecté très tôt, l’issue pourrait être bien différente pour les femmes touchées.

Un taux de survie

Selon le rapport sur la maladie produit par l’Institut national du Cancer, le cancer du col de l’utérus est en effet un cancer de pronostic dit « intermédiaire »5 avec un taux de survie relative à 5 ans estimé à 70 %. Cette étude se base sur les données du réseau Francim.

Le pronostic est plus favorable chez les femmes les plus jeunes (15-44 ans), avec une survie relative estimée à 82 %. Chez les plus âgées, ce taux de survie se réduit et est estimé à 38 % chez les femmes de 75 ans et plus.

Néanmoins, il s’agit d’un cancer de très bon pronostic lorsqu’il est détecté et traité à un stade précoce. Le taux de survie relative à 5 ans est évaluée à 91,5 %. Il est donc capital de procéder à une détection précoce des lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses du col afin d’augmenter les chances de survie des femmes.

En Guadeloupe, une campagne a donc été lancée afin de prévenir les femmes contre cette maladie.Elles recevront une invitation à venir se faire dépister directement dans leur boite aux lettres. Le Docteur Philippe Carrière président du Centre Régional de coordination de dépistage du cancer encourage les Guadeloupéennes à se faire dépister.

 

La révolution du test HPV 

Le dépistage du cancer du col de l’utérus a connu une révolution en 2020 avec la généralisation du test HPV. Dix ans après les recommandations émises par la Haute Autorité de la Santé, désormais les plus de 30 ans peuvent bénéficier de ce test plus précis et dont les résultats durent plus longtemps. Un examen de surcroit remboursé intégralement par la sécurité sociale.

Il remplace l’examen cytologique classique réalisé jusque-là pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. La pratique demeure la même : il s’agit d’un PCU, un prélèvement cervico-utérin, appelé également frottis. Mais désormais on ne cherche plus les éventuelles anomalies présentes dans ce prélèvement mais les traces du virus.

Les HPV sont jugés plus fiables par la communauté scientifique et permettent d’espacer les contrôles : 5 ans au lieu de 3 pour le PCU. L’examen concerne les plus de 30 ans car en deçà de cet âge, le papillomavirus est très répandu au sein de la population sans toutefois induire une infection du col de l’utérus.

La vaccination pour les plus jeunes 

Depuis le 1er janvier 2021, la vaccination contre le papillomavirus, infection sexuellement transmissible, est remboursée pour les garçons âgés de 11 à 14 ans comme c’était déjà le cas pour les adolescentes depuis 2008. Le vaccin est entièrement remboursé par l'Assurance Maladie.

Le papillomavirus est l'une des infections les fréquentes : 80% des femmes et des hommes la contractent au cours de leur vie. Le préservatif qui reste recommandé pour la protection contre les infections sexuellement transmissibles, ne protège en effet pas totalement de cette maladie qui peuvent se transmettre par des parties non recouvertes par ce dernier. 

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