Les outremer consomment moins de drogues que l'hexagone

Par 26/06/2020 - 12:32 • Mis à jour le 26/06/2020 - 12:47

Le dernier rapport de L’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies vient d'être publié par l'observatoire nationale. On y apprend que les outremers, hormis certains départements du pacifique, sont moins consommateurs de drogues contrairement aux idées reçues. Se pose cependant aux Antilles, la question de l'alcoolisation chez les jeunes, plus ponctuelle mais plus intense.

    Les outremer consomment moins de drogues que l'hexagone

Selon le rapport, au regard des principales sources, centrées sur les quatre territoires ultramarins les plus étudies (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion) et complétées par des données ponctuelles en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et a Mayotte, la situation des drogues et des addictions apparait singulière et contrastée. Les prévalences d’usage de tabac, d’alcool et de cannabis sont globalement inferieures dans les Outre-mer mais des problématiques très spécifiques, peu observées dans l’Hexagone, sont constatées : une forte visibilité du crack dans les départements Antilles-Guyane; des usages intensifs d’alcool et de cannabis concentrés dans certains segments de population plutôt jeunes.

Pourtant, les Caraïbes apparaissent comme des lieux stratégiques de transit de cocaïne, comme la Guyane qui constitue ainsi une porte d’entrée vers l’Union européenne. En outre, une partie des Outre-mer constitue désormais une zone importante de production d’herbe de cannabis, a l’image de la hausse des saisies. La consommation de tabac est nettement aussi plus faible qu’’en France hexagonale. En Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, la part des fumeurs est deux fois inferieure : le tabagisme ne concerne pas plus de 15 % des adultes.

La maitrise des usages d’alcool constitue un enjeu majeur de sante publique dans les Outre-mer. Certes, les pratiques d’usage sont globalement moins répandues sauf en Nouvelle-Calédonie et Polynésie. Mais elles se révèlent plus intensives, plus concentrées chez les jeunes. En Guadeloupe et en Martinique par exemple, la part des accidents de la route impliquant l’alcool est deux à trois fois plus élevée que la moyenne nationale.

 

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