Il frappe et menace les agents en centre de rétention des étrangers

Par 21/01/2021 - 05:00

Un ressortissant anglophone était présenté en comparution immédiate ce mercredi. Il avait ces derniers jours au centre de rétention administrative aux Abymes, frappé et menacé de mort des agents de police. Le jeune homme de 21 ans interpellé avec de la drogue quelques jours auparavant, a tout nié, accusant à son tour de violences les fonctionnaires. Mais la vidéosurveillance a contredit ses allégations. Il a écopé de 18 mois de prison dont 6 fermes avant reconduite à la frontière.

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Centre de rétention administrative

Asher Augustus Charles n’a cessé d’intimider les gens depuis son placement en rétention administrative. Interpellé le 6 janvier dans un squat de Pointe-à-Pitre en compagnie d’une jeune mineure en fugue, et surtout en possession de plusieurs sachets de drogues et une balance. Le jeune homme de 21 ans est arrivé en Guadeloupe lors du passage de l’ouragan Maria sur son île la Dominique. Lui est néerlandais à la base car né à Sint-Maarten. Il vivait avant entre les deux pays. Depuis, il tente de s’en sortir en Guadeloupe grâce selon ses dires, à de petits jobs.

Sauf qu’il n’a pas "choisi la bonne voie pour y rester" a souligné le ministère public représenté par la vice-procureur aguerrie Anne Francavilla. "Aucune demande de régularisation officielle et maintenant des violences à l’encontre des forces de l’ordre, le prévenu ne fait que mentir" a-t-elle insisté. Il s’en était pris en plus il y'a quelques jours, à deux agents de la PAF en les menaçant de mort, eux et leur famille, arguant qu’il faisait partie du gang "Section Kriminel" et qu'ils allaient le payer. 

Autre grief, ne voulant pas baisser sa musique dans le centre, il avait asséné deux coups de poing à l’un des policiers, scène corroborée par une vidéo. Des provocations permanentes ont assuré les victimes à la barre, soutenues par plusieurs autres policiers dans la salle d'audience, "les autres retenus surinamiens ou haïtiens s’en plaignent également" a ajouté le parquet. Ce dernier a donc requis 3 ans de prison et interdiction de séjour pendant 5 ans. Le tribunal a opté pour 18 mois dont 12 assortis d’un sursis soit 6 fermes et mandat de dépôt.