Affaire David Vincent : le verdict attendu ce vendredi soir

Par 11/06/2021 - 17:18

Kurel BLOMBOU, Yan DESTAIN, Jean-Marc LAVINIER et Jessy GALLE seront fixés ce soir sur leur sort. Au terme des plaidoiries des 3 derniers avocats qui doivent s'exprimer, et surtout, à l'issue d'un délibéré qui s'annonce très long et au cours duquel il y aura, de toute évidence, un débat autour du quantum des peines à prononcer. Hier l'avocate générale à requis 25 années de réclusion criminelle pour Jean-Marc LAVINIER, Yann DESTAIN et Kurel BLOMBOU. Et 12 ans pour Jessy GALLE.

    Affaire David Vincent : le verdict attendu ce vendredi soir

Comment soutenir l'insoutenable ? Comment défendre l'indéfendable ? Deux dilemmes et deux questions auxquels les avocats de la défense tentent avec leur style, chacun, et leur méthode, de résoudre. Pour cela, il faut répondre à l'énigme de la motivation que seul le mobile de l'argent ne peut pas expliquer. Il faut aussi dénouer un scénario qui a évolué au fil des heures et qui s'est construit de manière très chaotique, sans anticipation des difficultés et des imprévus qui pouvaient surgir. La peur, la panique, le jeune âge des deux qui ont été envoyés ou qui se sont rendus dans la résidence de la victime, sont des éléments de compréhension du déroulé des événements. Mais, derrière ou à côté, il y a tout une stratégie, tout un montage, fait de bric et de broc, qui s'est traduit par la catastrophe que l'on connaît. Et c'est de tout cela qu'il est question depuis ce jeudi après-midi dans des plaidoiries de défense où chacun défend son client, souvent au détriment des autres. Tous ensemble pour commettre un crime mais chacun pour soit devant la cour. Réparer l'irréparable car quelque soit la peine qui sera prononcée ce vendredi soir, David Vincent est mort et tous le reconnaissent. Une mort stupide,gratuite mais surtout injuste.

C'est justement à la justice de se prononcer. Le délibéré s'annonce long à l'image des réquisitions de l'avocate générale concernant les responsabilités de chacun. Il dénotera, aussi, probablement que les assistants, au moins pour l'un d'entre eux, peuvent s'apparenter à des complices et sont autant responsables et donc coupables de la mort de David Vincent. Les jurés entendront, probablement encore, la mansuétude sollicitée par la défense et le pardon des accusés et de leurs conseils. Mais ils se souviendront, aussi, que cette nuit du 16 janvier 2019, un homme, un travailleur, un mari aimant, un père aimé de 5 enfants est mort pour 400 euros.

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