Agression d'une surveillante : le détenu condamné

Par 17/02/2018 - 07:27 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:58

L’affaire avait fait grand bruit en début de mois notamment auprès des syndicats de prison. L’agression à caractère sexuel d’une surveillante à Fond Sarail. L’individu mis en cause, jugé en comparution immédiate ce vendredi a écopé d’un an de prison ferme supplémentaire. Mais il faut dire que l’homme n’a pas toute sa tête, selon le rapport de l’expert qui l’a quand même considéré apte au procès.

    Agression d'une surveillante : le détenu condamné

Fabrice Nampri souffre d’une pathologie psychotique avec hallucination acoustiques, selon le psychiatre qui l’a examiné, il est d’ailleurs suivi à distance par les services de Montéran. Le 3 février dernier, il avait à l’issue de la promenade, agressé sexuellement une surveillante pénitentiaire. Il lui a sauté dessus avant de lui attraper les seins. Son méfait accompli, il était parti en rigolant.

« C’est faux ! Je l’ai juste effleuré, elle est moche» a indiqué à la barre le prévenu de 36 ans. « D’ailleurs, c’est elle qui m’a invité à le faire par son regard ». Des propos quelque peu incohérents vu la situation mentale du mis en cause. Mais l’expertise n’a pas trouvé d’abolition du discernement, c’est la raison pour laquelle il était jugé normalement.

La victime quant à elle, n’était pas présente, toujours traumatisée par cette assaut. Elle justifie de 10 jours d’ITT mais son avocat a demandé un renvoi sur intérêt civil, avec des analyses plus précises afin de chiffrer le dédommagement. Le ministère public a parlé d’acte grave, de surcroit sur un agent dépositaire de l’autorité publique. Il a requis 12 mois de prison supplémentaire. Demande suivie par le tribunal.