Forcené abattu à Trois-rivières : le point sur l'enquête

Par 23/12/2017 - 16:19 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:08

Des avancées sont à noter ce samedi dans l’enquête sur la mort par balle de Trois-Rivières il y a 8 jours. Un homme de 45 ans refusant son internement d’office avait été tué sous les tirs d’un gendarme. Le pôle judiciaire de Pointe-à-pitre a finalement été saisi des investigations.

    Forcené abattu à Trois-rivières : le point sur l'enquête

C’est principalement l’autopsie pratiquée qui à conduit le Procureur de la République de Basse-Terre à se dessaisir au profit du Pôle Criminel de Pointe-à-Pitre. Selon l’examen post-mortem, alors que le gendarme a tiré à 8 reprises en direction de celui qu’il devait maîtriser, et qui se montrait violent, porteur d’un couteau de cuisine. 7 impacts de balles ont été dénombrés dans le corps de la victime, ainsi qu’une trace au niveau de la main certainement provenant de l’usage initial du flashball. Quant à l’usage également antérieur du taser, il avait raté sa cible, des artillons étant retrouvés dans le mur de la maison familiale.

8 coups de feu tirés par le gendarme

Le gendarme ayant fait usage de son arme de service à 8 reprises, a décrit l’homme récalcitrant comme très violent, ayant porté plusieurs coups de couteau sur son collègue. Coups parés par son gilet pare balles. Il a indiqué dans ses déclarations que sa riposte l’avait été pour le sauver son collègue, alors qu’il était selon lui « en danger de mort ».

Des traces de couteau sur le gilet pare balles

Certes, des traces de coups de couteau ont été relevées sur le gilet pare balles du militaire agressé, mais cette riposte du gendarme soulève de sérieuses questions valant aujourd’hui au Procureur de République, par son dessaisissement, de demander clairement l’ouverture d’une information judiciaire et la désignation d’un juge d’instruction qui puisse investiguer, notamment sur la question de proportionnalité de la riposte du gendarme impliqué.