Fusillade à Lacroix en 2014: deux jeunes condamnés

Par 14/06/2017 - 08:23 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:07

Deux jeunes étaient jugés hier mardi au tribunal correctionnel pointois. Poursuivis pour des violences réciproques remontant à 2014 dans une résidence de Lacroix aux Abymes. Souvenez-vous, une fusillade avait éclaté faisant plusieurs blessés collatéraux, heureusement légers. Ce qui interpelle, c'est le motif de l'altercation: un litige autour d'un scooter qui s'est conclu par une véritable bataille aux fusils. Des peines de 2 à 3 ans fermes ont été prononcées.

    Fusillade à Lacroix en 2014: deux jeunes condamnés

Une fusillade qui avait marqué les esprits ce soir du 10 mai 2014 dans le quartier de Lacroix. Plusieurs membres d’une même famille avaient été blessés suite à un différend entre jeunes qui avait débuté dans la rue. A l’origine, une banale histoire de scooter endommagé quelques jours auparavant. Il n’en faudra pas plus pour que l’un des prévenus, Ken Brimingham 21 ans, à la vue de son rival dans le secteur, tir un coup de feu dans sa direction mais seul la voiture de ce dernier est touchée. Notez qu’un enfant de 7 ans se trouvait à l’intérieur, il a évité le pire.

A son tour pris de colère, la victime, Jean-Pierre Thomas 26 ans compte bien se venger. Il part récupérer une arme et revient à la charge. Sans réfléchir, il se rend devant l’appartement des proches de son agresseur, pensant qu’il s’y cache. Nouveau coups de feu depuis le pallier mais aussi à l’intérieur du domicile où se trouvent des enfants en bas âge. Résultat : 4 personnes atteintes dont le voisin du dessus qui n’avait rien à voir dans l’affaire. Heureusement les nourrissons n’ont rien eu, mais on imagine leur traumatisme.

Les deux protagonistes, étaient donc jugés en tant qu’auteurs et victimes réciproques. Un véritable Far West a t-on pu entendre dans la salle. "Quand on a un problème on discute, on ne se fait pas justice, sinon c’est l’escalade de la violence et l’hécatombe" ont souligné les juges. Pour ces faits qualifiés de graves par le procureur, les deux individus ont écopé, en fonction de leur passé judiciaire, de 2 à 3 ans de prison ferme et une mise à l'épreuve.