Un moniteur d'auto-école poursuivi pour des atteintes sexuelles

Par 23/06/2021 - 09:42

Un moniteur d’auto-école de 53 ans était poursuivi ce mardi pour des atteintes sexuelles sur ses élèves en région pointoise. Suite à plusieurs signalements entre 2019 et le début de cette année 2021, l’individu devait s’expliquer sur son comportement présumé et des caresses intimes sur des étudiantes dont il avait la charge. Des accusations niées par l’intéressé, le parquet a requis 2 ans de prison ferme. La décision a été mise en délibéré au 6 juillet prochain.

    Un moniteur d'auto-école poursuivi pour des atteintes sexuelles

D’autres cas avaient déjà été signalés en 2017, 2018 mais les victimes présumées n’avaient pas osé porter plainte. Le moniteur âgé de 53 ans devait s’expliquer sur son comportement, tactile à des fins pédagogiques comme il l’a défini lui-même. Plus à caractère sexuelle a retenu le parquet. L’homme aurait eu l’habitude de passer sa main sur la cuisse de ses élèves, pour leur apprendre à doser le freinage selon ses explications. Il est vrai qu’il faisait parfois des blagues quelque peu équivoques à des conductrices de 18 ans.

Une autre fois, sur invitation, il s’était rendu dans la chambre universitaire d’une des apprenties. Il serait entré et se serait déshabillé avant d’attraper par le bras la jeune fille. Il lui avait touché le ventre, les seins, fait des bisous dans le cou.Tétanisée, l’étudiante avait tout de même réussi à le repousser. A la barre, le quinquagénaire a nié l’avoir agressé, selon lui, c’était une provocation, il regrette d’avoir accepté de monter chez elle. 

Le prévenu vit pourtant maritalement, il a 25 ans de carrière en tant que moniteur et personne ne s’est jamais plaint de ses méthodes, s'est-il défendu. Il a cependant avoué avoir déjà eu des relations par le passé, avec des femmes consentantes. « Vous aviez autorité sur elles » a souligné la présidente. De plus, des témoignages feraient état de gestes déplacés et insistants malgré les remarques, ce qui lui a valu une mise en garde de son patron. Le ministère public a requis 30 mois dont 6 avec sursis probatoire, obligation de soins. Le tribunal rendra son délibéré le 6 juillet prochain.

 

 

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