Vol, cagoule, pistolet : le prévenu condamné à deux ans

Par 16/02/2018 - 06:24 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:58

Ces derniers jours gras ont été émaillés d’incidents graves. En cause, la circulation d’armes à feu. Illustration encore avec ce jeune homme interpellé à Pointe-à-Pitre en début de semaine alors qu’il dérobait un scooter avec un complice. L’individu était porteur d’un pistolet et d’une cagoule. En situation irrégulière, il a écopé de 2 ans de prison ferme. Chose rare, cette peine pourrait en partie être accomplie chez lui en Dominique, selon les juges.

    Vol, cagoule, pistolet : le prévenu condamné à deux ans

Trop d’armes durant le carnaval, ce qui a d’ailleurs valu un homicide et plusieurs blessés, a souligné le procureur. Vers minuit lundi dernier, une patrouille de police suit discrètement deux jeunes en scooter, sans casque et sans plaques d’immatriculation. Bonne intuition puisqu’un peu plus loin, les suspects s’arrêtent et s’emparent d’un autre deux roues garé, ils forcent l’antivol. Immédiatement les agents interviennent, l’un des délinquants réussi à prendre la fuite, l’autre est interpellé.

Une cagoule et un pistolet automatique

Iséjah Thomas, dominiquais en situation irrégulière et âgé de 25 ans, détient sur lui une cagoule et un pistolet semi-automatique chargé de 10 balles. Il est directement placé en garde à vue jusqu’à sa présentation jeudi en comparution immédiate. Il est vrai que l’homme ne possède pas de casier judiciaire en France, mais cela ne veut rien dire puisqu’il existe aussi des doutes sur la date de son arrivée en Guadeloupe et sur son identité réelle.

Une peine qu'il pourrait purger en Dominique

« Vous n’êtes pas venu en Guadeloupe pour faire de bonnes choses » a déclaré la présidente. « Je job madame, je peux gagner jusqu’à 100€ par jour » mais le prévenu n’a pas su préciser comment, ni dans quel secteur d’activité. Le ministère public a requis 2 ans de prison avec mandat de dépôt plus 5 ans d’interdiction de territoire. Demande suivie par les juges, qui ont par ailleurs envisagé, en partenariat avec les autorités anglophones, l’exécution de la seconde moitié de la peine dans son île natale. Projet qui a quelque peu surpris le condamné à l’annonce de cette décision.