Les pharmacies de Martinique croulent sous la demande de Virapic

Par 13/02/2021 - 13:15 • Mis à jour le 13/02/2021 - 13:33

L'annonce du docteur Joseph Henri concernant l'effet bénéfique de l'herbe à pic sur le coronavirus a provoqué une ruée vers les pharmacies. Certaines officines ont dû imposer un rationnement sur la vente des bouteilles.

    Les pharmacies de Martinique croulent sous la demande de Virapic

Dans la pharmacie de Bellevue, un carton de Virapic est arrivé hier mais le responsable est septique, ce maigre stock ne devrait pas tenir la journée.

Comme en Guadeloupe, depuis jeudi, les pharmacies de Martinique croulent sous la demande du complément alimentaire à base de zèb a pik, produit par le laboratoire Phytobôkaz. Son fondateur, le docteur Joseph Henri, a indiqué qu'une découverte majeure avait été faite sur cette plante médicinale. Sa consommation contribuerait fortement à renforcer l'immunité innée contre les virus à ARN, comme le coronavirus.

En temps de pandémie, il n'en fallait pas plus. "Au comptoir nous avons une demande exponentielle de produit Virapic", explique Eric Bonnaillie, pharmacien.

Les stocks ont été épuisés en quelques heures. Face à une demande de cet ordre, on limite les achats pour satisfaire la demande du plus grand nombre. Il y a pas mal de clients qui nous demandent ce produit pour l'envoyer en Hexagone, aux Etats-Unis ou au Canada

 Les professionnels sont encore dans l'expectative face aux annonces du laboratoire Phytobôkaz. Si le virapic est connu pour produire des effets contre l'état grippal, sa consommation doit se faire avec précaution puisqu'il contient de l'alcool.

Pour l'heure, on observe peut de variations au niveau du prix de vente au détail mais la loi de l'offre et de la demande pourrait faire grimper les prix en cas de pénurie même si les pharmaciens se défendent de toute manoeuvre spéculatrice.

Il ne faut surtout pas d'effet d'aubaine à ce niveau là. Le réseau pharmaceutique n'est pas habitué à ça. Nous avons une image de marque à faire respecter

Désormais, les autorités sanitaires comme le corps médical ou les pharmaciens sont en attente des résultats des recherches menées par le laboratoire guadeloupéen. Surtout en cette période de crise sanitaire, où les effets d'annonce ont déjà conduit à des effets indésirables.

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