Les parlementaires se saisissent du dossier de l'affectation des enseignants néo-titulaires

Par 28/07/2022 - 09:21 • Mis à jour le 29/07/2022 - 11:01

Comme chaque année, l'affectation des enseignants néo-titulaires de Martinique est au cœur d'une bataille avec l'administration de l'Education Nationale. Les parlementaires martiniquais se sont à nouveau saisis de cette situation.

    Les parlementaires se saisissent du dossier de l'affectation des enseignants néo-titulaires

Les parlementaires de Martinique veulent des réponses du gouvernement sur la gestion de l'affectation des enseignants néo-titulaires. Ces enseignants sont souvent obligés de quitter leur île pour leur première affectation. Un déracinement difficile à accepter.

Les députés des Outre-mer ont donc rencontré Pape Ndiaye, ministre de l'Education Nationale mardi. Une réunion de travail à laquelle a notamment participé Johnny Hajjar, député de la Martinique.

"Nous avons des problématiques qui sont liées au vieillissement de la population, à la fuite des cerveaux. Ces contraintes fortes font que nous devons pouvoir maintenir sur notre territoire ces enseignants", a indiqué le parlementaire.

Pour Johnny Hajjar, "il y a un travail sur les disponibilités possibles d'affectation en Martinique". "Ce sujet a été évoqué de manière très claire en demandant un moratoire durant une période donnée pour que nos jeunes restent en Martinique", a assuré le député de Fort-de-France.

Pape Ndiaye s'est engagé à rencontrer les élus à nouveau pour apporter des réponses concrètes.

Question à l'Assemblée

En marge de cette réunion de travail, les députés martiniquais ont adressé un courrier co-signé par les sénateurs de l'île, Catherine Conconne et Maurice Antiste.

Le même jour (26 juillet 2022) Marcellin Nadeau, député du Nord de la Martinique a interrogé directement  Pape N’Dyaye, le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse dans l'hémicycle du Palais Bourbon.

"Ces enseignants qui ont rendu quelque fois pendant de longues années des services au système éducatif. En passant les concours nationaux, ils se voient systématiquement affecter en dehors de nos régions respectives. Alors que dans le même temps, existent dans les académies concernées des postes vacants occupés par des enseignants contractuels venant de l'Hexagone", a déploré Marcellin Nadeau à l'Assemblée Nationale.

Sa question en vidéo :

"Concernant ces enseignants originaires des territoires ultramarins, ils bénéficient désormais d'une priorité légale d'affectation et de mutation fondée sur la reconnaissance de leur centre d'intérêts matériels et moraux. Cette priorité doit cependant s'accorder avec d'autres priorités : le rapprochement de conjoints et la situation éventuelle d'handicap. L'ensemble de ces situations peuvent avoir pour conséquences que des enseignants n'obtiennent pas toujours l'académie correspondant à leur premier choix. Toutes les situations individuelles liées à des situations de famille ou à l'éloignement sont étudiées avec soin par le ministère", a répondu le ministre de l'Education Nationale.

Sa réponse en vidéo :

Des situations qui peuvent parfois tourner à l'urgence. À la Réunion, des  enseignants de collèges et lycées, lauréats du concours du second degré auraient déjà démissionné. Ils n’envisageraient pas de quitter leur département dans l’océan Indien pour cette année de stage. 

Pap Ndiaye, est attendu sur ce dossier à La Réunion à la fin du mois d’août.

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