L’incendie n’était pas un accident, mais bien un meurtre

Par 30/05/2020 - 07:08 • Mis à jour le 30/05/2020 - 12:50

Un jeune Samaritain de 19 ans est mis en examen pour assassinat et destruction de biens par un moyen dangereux suite au meurtre d’un homme de 69 ans, Serge Burnet. Le meurtrier présumé avait incendié le domicile de la victime pour effacer ses traces.

    L’incendie n’était pas un accident, mais bien un meurtre

Pour rappel, le 10 décembre 2019, à la suite d’un incendie, les pompiers ont découvert un corps calciné dans une maison d'habitation à Trinité. Les investigations ont mis en lumière que la victime était l'occupant de ce domicile, âge de 69 ans.

Plusieurs éléments ont conduit les enquêteurs a rapidement explorer la piste criminelle, dont la disparition du véhicule de la victime, découverte ultérieurement calcinée à Sainte-Marie. Une instruction judiciaire a été ouverte et les investigations réalisées par la Section de Recherches de Fort-de-France et la Brigade de recherches de Trinité ont permis de confirmer la thèse criminelle et d'identifier un principal suspect en la personne d'un jeune homme de 19 ans résidant à Sainte-Marie, ancien employé de la victime.

Aidé par ses parents pour couvrir son crime

A l'issue de nombreuses et minutieuses investigations, une vaste opération de police judiciaire dans laquelle a été engagée une trentaine de militaires de la gendarmerie nationale, a permis d'interpeller et placer en garde à vue plusieurs personnes dont le principal suspect. Celui-ci a reconnu qu'il avait donné la mort à la victime en lui portant un coup de ciseaux à la carotide, avant de mettre le feu au domicile pour effacer toute preuve, puis de prendre la fuite à bord du véhicule de la victime, ultérieurement incendié.

Il a été présenté hier après-midi au magistrat instructeur, mis en examen des chefs d'assassinat et de destructions de biens par un moyen dangereux pour les personnes puis placé en détention provisoire. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Les investigations ont également permis de mettre en cause les parents du suspect qui ont été placés en garde-à-vue. Ils sont suspectés d'avoir exercé une pression sur un témoin à qui leur fils s'était confié. La mère est également suspectée d'avoir modifié la scène de crime ou des éléments en provenant pour couvrir son fils. Ils ont été présentés au juge d'instruction et placés sous contrôle judiciaire. Il appartient maintenant au magistrat instructeur de poursuivre ses investigations, notamment s'agissant du mobile de ce meurtre.