Crash Air Asia : la famille de Rémy Plésel poursuit son combat

Par 07/02/2018 - 08:32 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:00

La famille du co-pilote martiniquais du vol Air Asia QZ8501 qui sombré en mer de Java en décembre 2014 continue son combat judiciaire. La mère et la soeur de Rémi Plésel demandent à la justice de poursuivre Airbus et un sous-traitant. Une requête pour l'instant rejetée par la juge en charge de l'instruction.

    Crash Air Asia : la famille de Rémy Plésel poursuit son combat

En décembre 2017, Rolande et Renée Plésel par le biais de leur avocat Alex Ursulet ont demandé la mise en examen d’Airbus et d'Artus, un créateur de composants aéronautiques. Une requête qui n'a pas abouti. En effet, le juge d’instruction saisi a refusé de poursuivre le constructeur et son sous-traitant.

La famille du pilote, partie civile depuis le début de l’enquête, se base sur un rapport d’expertise privé rendu en mai 2017 et qui révèle l’existence d’indices graves et concordants permettant de mettre en cause la responsabilité pénale de ces sociétés. Le rapport fait état d’une pièce défectueuse du gouvernail de l’avion, construite par Artus, mais aussi d'une mauvaise recommandation en cas de panne de la part d’Airbus.  

La mère et la sœur du pilote marigotin ont fait appel de cette décision tombée le 12 janvier dernier. Ce 7 février 2018, trois ans jour pour jour après la confirmation de la mort de Rémy, Rolande et Renée Plésel vont faire face à la juge d’instruction qui refuse de poursuivre Airbus et Artus. Elle devra détailler les motivations de son refus. Mais quelques soient les raisons avancées par la juge Fabienne Bernard au pôle financier du tribunal de Paris lors de cette audition, les deux Martiniquaises iront au bout de leur requête.

Ce sera donc à la cour d’appel de Paris de prendre une décision dans les prochaines semaines. Il y a tout juste un an, au civil, Rolande et Renée, ainsi qu’une soixantaine d’autres requérants proches des victimes du crash, ont été déboutées par la cour d’appel d’Angers.