Simon Beroard prend la parole devant la Cour d'assises

Par 19/06/2020 - 06:41 • Mis à jour le 19/06/2020 - 14:58

Le procès de Simon Beroard continue devant la Cour d'assises de la Martinique. Jugé pour le meurtre de sa fille Soraya, âgée de 6 mois, en février 2010, l'accusé s'est exprimé à la barre lors de la 1ère journée d'audience.

    Simon Beroard prend la parole devant la Cour d'assises

Simon Beroard est jugé depuis ce jeudi 18 juin par la Cour d'assises de la Martinique pour le meurtre de sa fille Soraya, le 14 février 2010. Le drame avait choqué et ému le pays, l'enfant âgé de 6 mois avait selon les médecins légistes succombé aux coups et aux violences infligées par son père. Aujourd'hui âgé de 33 ans, l'homme accusé notamment de meurtre sur mineur comparait libre. 

Hier, lors de la première journée d'audience, l'accusé a pris la parole à la barre. Il est d'abord revenu sur son enfance et a exposé les raisons de sa souffrance intérieure. L'accusé explique avoir été victime de bizutage et de moquerie lors de son adolescence, ce qu'il estime être le résultat de son environnement favorisé et de surcroît d'un nom de famille populaire.

A la nervosité palpable de Simon Béroard, assit auprès de ses avocats, s'est opposé une attitude d'apparence détendue lorsqu'interrogé à la barre. Comme pour attiser la sympathie voire l’empathie de l'audience, l'homme s'est attaché à employer des mots forts, des mots justes qui retranscriraient au mieux ses émotions et ses ressentis. Il est également revenu sur son parcours professionnel, il est aujourd'hui guide conférencier au parc naturel régional. 10 ans après les faits, l'accusé n'est plus l'homme qu'il était selon Me Evita Chevry, avocate de la défense. 

Pour la partie civile, l'évolution de l'homme dans le temps n'effacera pas le crime commis. Me Catherine Carderot, l'une des avocates de la partie civile, au micro d'Isabelle HAMOT.

 

La mère de la petite Soraya présente dès le début de l'audience, du côté de la partie civile, a écouté attentivement les témoins tout au long de la journée. Le port du masque obligatoire lors de l'audience ne permettait pas de déceler sur son visage un quelconque ressenti. Mais elle semblait impassible, comme étrangère aux faits glaçants qui étaient relatés. 

Aujourd'hui de nouveaux témoins seront appelés à la barre, le verdict est attendu mardi 23 juin au soir.

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