Cancer de la prostate : la Martinique à la pointe du traitement

Par 03/06/2020 - 15:39

Aux Antilles, le taux d’incidence du cancer de la prostate est parmi les plus élevés au monde selon l’Institut national du cancer et le Chlordécone pourrait multiplier les risques de récidives. Alors qu’en est-il pour le traitement en Martinique ?

    Cancer de la prostate : la Martinique à la pointe du traitement

Du fait de la fréquence du cancer de la prostate sur notre territoire, les équipes médicales martiniquaises ont développé une expertise pointue dans le traitement de ce cancer. Avec 97 % de survie notre île fait partie des régions de France possédant  les meilleurs résultats en terme de guérison et plusieurs types de traitement de ce cancer existent en Martinique.

« Les martiniquais peuvent rassurés à plusieurs titres. D'abord parce qu'il n'y a pas que la chirurgie pour guérir le cancer de la prostate il y a aussi la curiethérapie et la radiothérapie. Et aucune étude randomisée n’a permis, à ce jour, de montrer que la chirurgie est supérieure à la radiothérapie. La Martinique est équipé des deux meilleures machines de radiothérapie au monde : la tomothérapie et le Novalis qui permettent plus de guérisons avec moins d'effets secondaires que les anciennes machines », précise  Patrick Escarmant, Chef du pôle de Cancérologie, Hématologie et Urologie du CHU de Martinique.

Si le robot chirurgical n’est pas indispensable à la guérison du cancer de la prostate, il n’en reste pas moins utile pour les cas difficiles et également pour l’apprentissage des futurs chirurgiens. Un robot de dernière génération va, en ce sens, être acheté prochainement avec l’aide de la CTM, d’une subvention de l’ARS et d’une participation du CHUM. 

Piqûre de rappel, le cancer de la prostate peut évoluer silencieusement d’où l’importance pour les hommes de se faire dépister à partir de 40 ans. La prise en charge du cancer de la prostate est complètement maîtrisée sur notre territoire et la chirurgie n’est pas une obligation comme l’explique Guy-Albert RUFIN-DUHAMEL, directeur de la plateforme régionale d'oncologie de Martinique joint par Vina Nodin