Chlordécone : l'Anses recommande d'éviter les circuits non contrôlés

Par 28/12/2017 - 15:28 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:07

Dans un rapport publié le 15 décembre 2017, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) met en garde les populations exposées au chlordécone quant à leur mode de consommation. En revanche, l'agence ne revient pas sur les limites maximales de résidus fixées en 2008.

    Chlordécone : l'Anses recommande d'éviter les circuits non contrôlés

Ces recommandations partent d’un constat issu des études de terrain.  L’achat de denrées de façon informelle comme au bord des routes ou en production personnelle, est un facteur d’exposition accru au chloredécone.

Selon l’agence de sécurité sanitaire, le risque est moins élevé quand les denrées alimentaires sont acquises dans les circuits contrôlés, les marchés réglementés, les grandes et moyennes surfaces.

Ainsi l’ANSES pointe du doigt quatre situations qui peuvent conduire le consommateur à une sur-exposition au chlorédecone :

  • Manger les aliments produits chez soi sur une terre contaminée,  y compris la volaille et les œufs !
  • Consommer plus de 4 fois par semaine les produits de la mer pêchés par soi-même, ou achetés au bord du chemin
  • Idem pour les produits d’eau douce.
  • Manger plus de deux fois par semaine, des légumes racines et des tubercules ayant poussé sur une zone contaminée, et où l’on a également associé dans son régime alimentaire des œufs et de la volaille faits maison.

Dans ce rapport basé sur l’étude Kannari, l’agence souligne que les limites maximales de résidus actuellement en vigueur semblent adéquates pour protéger la population, qui se fournit dans les lieux soumis aux contrôles. Même après le relèvement en 2008 de cette limite pour les viandes (de 0,02 mg/kg à 0,1 mg/kg) et les volailles (de 0,02 mg/kg à 0,2 mg/kg).

En tous cas, face aux inquiétudes et les interrogations levées par ce rapport de l’ANSES, les autorités sanitaires locales annonce une campagne de communication qui démarrera début 2018. L'année prochaine, se tiendra également un colloque scientifique où l’ensemble des recherches sur le pesticide et son impact sera présenté à la population.