Les transporteurs menacent de bloquer une nouvelle fois le chantier du lycée Schoelcher

Par 24/01/2018 - 07:09 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:03

Les transporteurs qui travaillent sur le chantier du lycée Schoelcher sont en colère. Ils craignent l'installation d'une puissante centrale à béton directement sur le site. Cet équipement les écarterait de facto de la construction de l'établissement scolaire. De son côté, la CTM se veut rassurante sur ce dossier.

    Les transporteurs menacent de bloquer une nouvelle fois le chantier du lycée Schoelcher

Le chantier du lycée Schœlcher va-t-il être de nouveau bloqué ? En tout cas deux syndicats de transporteurs sont prêts à entrer en action en ce sens. Ils craignent de voir les marchés de transport de béton leur passer sous le nez.

En effet, deux sociétés de ce grand chantier envisagent d’installer une centrale mobile de production de béton qui pourrait produire entre 200 et 250 m3 par jour. Le besoin total de béton pour le lycée est estimé à près de 12 000m3. Les transporteurs déjà sevrés de gros marchés publics n’entendent pas laisser la centrale s’installer.

Une rencontre entre les transporteurs avec la CTM s’est tenue le 4 janvier mais depuis les transporteurs sont sans réponse. "Une centrale de ce type sur ce chantier c'est la mort de notre profession. Aujourd'hui ça commence comme ça et demain il y aura d'autres chantiers qui seront impactés de la même façon. Il y a des bétonniers qui ont répondu avec des centrales normales (BPE) et un autre a répondu avec une centrale chantier. On ne devrait pas avoir ce type d'équipement en Martinique puisque nous avons des centrales à proximité. On a déjà 80% des logements sociaux qui se font avec ce types de centrales mobiles, c'est déjà un gros manque à gagner pour nous. Là sur un chantier public, il n'est pas question de laisser faire", prévient Laurent Bols, secrétaire général du syndicat professionnel des transporteurs malaxeurs.

Interrogé à ce sujet, Daniel Marie-Sainte, Conseiller Exécutif de la CTM en charge des infrastructures se veut rassurant. Le béton utilisé pour le futur lycée proviendra bien des centrales déjà existantes. "La position que j’ai signifiée à l’entreprise,par courrier, est que la CTM n’approuvait pas l’installation d’une centrale à béton sur le site du Lycée Schoelcher, à cause,d’une part, de la pollution de l’air qu’elle provoquerait au détriment des riverains et,d’autre part, dans la proposition qu’elle a faite en vue de la passation du marché de travaux , il est indiqué que le béton proviendra de centrales à béton situées au Lamentin et au Robert", assure-t-il.

À l'issue de leur assemblée générale organisée mardi soir (23 janvier 2018), les transporteurs ont décidé de reporter leur action de blocage à la fin de la semaine ou à lundi prochain.