Un congrès sur les réparations à Barbade

Par 07/08/2022 - 10:00

Organisé par le Global Afrikan Congress (GAC), il s'est tenu du 4 au 6 août derniers, au "Roy Marshall Teaching Complex", sur le campus de l'université des West indies, à Cave Hill, Saint-Michael.

    Un congrès sur les réparations à Barbade
© François-Auguste Biard / «L’Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848», peinture de François-Auguste Biard (1798-1882).il y avait le fils de Monsieur Marine allemande. Il y a argumenté sur les questions de lois pour montrer que final

Il avait pour thème : "la mondialisation des demandes sur les réparations". Tous les continents étaient ainsi représentés lors de l'événement. Le Mouvement International pour les Réparations (MIR) et le Comité National pour les réparations (CNR) ont notamment porté les couleurs de la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane.

D’autres assemblées étaient toutefois présentes comme le Mouvement de Décolonisation et d’Émancipation Sociale (MDES). Maurice Pindard, membre de ce bureau, était présent à Barbade. Il revient sur un de leurs objectifs : la demande de réparation devant les juges français.

Alain Manville a notamment argumenté sur les questions de lois pour montrer qu'après le dernier procès, en juillet, toutes les barrières légales ont été levées, de fait qu'en janvier prochain, il y aura un grand procès pour mettre l'État français face à ses responsabilités. Il a été entendu par les amis de la Caraïbe anglophone qui se promettent de participer nombreux à cette manifestation de janvier prochain, à Paris.

S'agissant du bilan à tirer de cette manifestation, Maurice Pindard préfère, lui, évoquer son "caractère informatif" :

Par exemple, en ce qui concerne le colonialisme français dans la Caraïbe, beaucoup de pays anglophones ne s'imaginent pas quelle était la situation de nos pays. Sur la question de la terre, de la jeunesse, de l'emploi, des prises de décision sur place, et cetera. Donc, il faut leur expliquer qu'on nous appelle départements français parce qu'il y a eu une loi d'assimilation en 1946, que la France nous a retirés de la liste des pays à décoloniser, mais qu'il faut que nous y soyons à nouveau.

Le Global Afrikan Congress (GAC) est un réseau international d'organisations panafricanistes, formé après la Conférence mondiale des Nations unies contre le racisme de 2001 qui a notamment vu l'institution internationale reconnaître l'esclavage des Africains comme un crime contre l'humanité.  

D'après un communiqué de presse des organisateurs, "l'un des principaux objectifs de la conférence est l'élaboration d'un plan d'action décennal en matière de réparations, dans le cadre d'un partenariat entre la Commission des réparations du Caricom, les mouvements de réparation américains et européens, et d'autres organisations de réparation, afin d'aboutir à une compensation intégrale des descendants des esclaves par les bénéficiaires de la traite transatlantique".

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