La co-construction de la Grande Caraïbe en marche ?

Par 19/05/2016 - 23:44 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:21

La co-construction d'une Grande Caraïbe ouverte au monde francophone en marche ? Une nouvelle étape a été franchie, la semaine dernière (du 11 au 14 mai 2016) à Schoelcher avec le 1er salon caribéen du transport et de la logistique et, en point d'orgue, la signature d'un protocole de coopération entre l'institut maritime de la Caraïbe et le Cluster Gat Caraïbe. Un accord qui ouvre la voie au développement de relations de collaboration à long terme dans la Grande Caraïbe.

    La co-construction de la Grande Caraïbe en marche ?
Un protocole de Coopération entre le Caribbean Maritime Institute (CMI) et le Cluster GAT Caraïbes Logistique et Transports a été signé samedi 15 mai 2016 à l'hôtel Batelière à Schoelcher entre le Dr Fritz Pinnock, directeur exécutif du CMI et Sandra Casanova, présidente du Cluster GAT CARAIBES.

Cette signature s'est déroulée en présence du ministre de l’Education, de la Jeunesse et de l’Information de la Jamaïque Ruel Reid, au lendemain de la clôture du 1er Salon Caribéen du Transport et de la Logistique (SCTL), organisé du 11 au 13 mai 2016 à Madiana-Palais des Congrès.

Selon les termes du communiqué publié en début de semaine par le Cluster GAT CARAIBES Logistique et Transports, à l'origine du Salon, les signataires du "protocole de Coopération" s'engagent à "développer à long terme des relations de collaboration visant à faciliter la formation et l’expertise dans les domaines du Maritime, de la logistique, des ports et du tourisme pour l’ensemble des membres du Cluster".

Un groupe de travail ad hoc, regroupant des acteurs de la Grande Caraïbe et ouvert à la mission opérationnelle transfrontalière (MOT) sera mis en place d'ici la fin de ce mois de mai 2016. Il aura à charge de dresser les contours et de concrétiser le contenu de ce "protocole de Coopération".

A cet égard, les réflexions issues du 1er SCTL devraient constituer une bonne base. Qu'il s'agisse de "la structuration du marché intra-caribéen, de l'optimisation des dessertes multimodales, de la construction et de la réparation navale ou encore de l'anticipation des besoins en formation" en matière de transports et de logistique.

Avec cette idée exprimée par le pasteur Jesse Jackson, lors de son passage en Martinique, il y a quelques mois, invitant les acteurs économiques à ne pas penser petit " (don't think small)" et apparue en filigrane dès la 1ère journée du Salon.

En l'occurrence, la nécessité de penser "globalisation", de s'adapter à un monde qui a changé, à ne pas négliger l'axe Caraïbe-Afrique et ses formidables potentialités entre autres choses. D'autant que "des dispositifs pour financer des études prospectives et la mise en oeuvre de projets innovants apportant des solutions logistiques existent" comme l'a indiqué le préfet de Martinique à l'issue du Salon.

Pour la présidente du Cluster Gat Caraïbes, Sandra Casanova, l'enjeu est là et "au-delà de l'expression de notre volonté et de notre besoin de réfléchir ensemble pour Co-construire une Grande Caraïbe, intégrant toutes les composantes de notre Réalité géographique, l'heure est à l'action !
Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci.