Malgré l'échec des négociations à la Barbade, le président vénézuélien se dit toujours ouvert au dialogue

Par 11/08/2019 - 10:07

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, s'est exprimé hier à Caracas sur les négociations en cours avec l'opposition. Malgré la suspension des échanges, il se dit toujours ouvert au dialogue et fustige le rôle des Etats-Unis.

    Malgré l'échec des négociations à la Barbade, le président vénézuélien se dit toujours ouvert au dialogue

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé samedi être "prêt à parvenir à des accords" avec l'opposition, trois jours après avoir pourtant suspendu les pourparlers avec elle.

"Je crois au dialogue politique, social, économique parce que je crois en la parole", a affirmé M. Maduro dans un discours à Caracas au cours d'une manifestation contre les nouvelles sanctions imposées la semaine dernière au Venezuela par les Etats-Unis.

"Nous sommes prêts à dialoguer, à parvenir à des accords, mais dans le respect du Venezuela. S'il n'y a pas de respect, il y aura des protestations, il y aura des luttes", a-t-il averti.

M. Maduro avait décidé samedi de suspendre les négociations gouuvernement-opposition qui avaient démarré en mai sous l'égide de la Norvège, pour protester contre les nouvelles sanctions américaines.

Après des contacts exploratoires et une première rencontre mi-mai à Oslo, les discussions entre les représentants du gouvernement et ceux de l'opposant Juan Guaido avaient repris le 8 juillet à La Barbade. Les délégations devaient en principe s'y retrouver pour de nouveaux pourparlers jeudi et vendredi.

La suspension de ces pourparlers a été décidée par Caracas après l'annonce par la Maison Blanche d'un gel total des biens aux Etats-Unis du gouvernement de Nicolas Maduro, que Washington souhaite voir quitter le pouvoir au profit de M. Guaido.

M. Maduro a affirmé que lors de la dernière séance de pourparlers, le 2 août, l'opposition s'était "engagée" à "exiger" de Washington la levée de toutes les sanctions contre le Venezuela. Mais, selon lui, le gouvernement américain n'a rien voulu entendre et la Maison Blanche, à la place, a annoncé les nouvelles sanctions, qu'il a qualifiées de "décret le plus brutal et le plus criminel jamais signé contre le Venezuela".

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