"Nous devons travailler en privilégiant tout ce qui est archives et enquêtes auprès de la population"

Par 28/01/2015 - 15:56 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:40

Une commission indépendante de recherche historique a été installée ce mardi à Paris. Elle est chargée d'apporter des éclairages nouveaux sur trois événements de l'histoire contemporaine des Antilles - Guyane.

    "Nous devons travailler en privilégiant tout ce qui est archives et enquêtes auprès de la population"
Les travaux menés - en toute objectivité - par la commission vont se concentrer sur 3 faits historiques. Le premier concerne les manifestations sanglantes qui se sont déroulées en Martinique en décembre 1959 et durant lesquelles 3 jeunes avaient trouvé la mort. La deuxième enquête se penchera sur un crash d'avion qui a eu lieu en Guadeloupe en 1962. Justin Catayée, député guyanais avait notamment trouvé la mort dans ce crash. Depuis, le bruit court que cet avion aurait été saboté. La mission de la commission tentera de lever le voile sur cet autre affaire trouble. Lumière sera également faite sur les émeutes de Mai 1967 en Guadeloupe. En effet, à l'époque la préfecture de Guadeloupe avait annoncé que ces émeutes avaient fait 7 morts alors que des historiens guadeloupéens évoquent le chiffre de 90 morts.

La commission présidée par Benjamin Stora - spécialiste de l'histoire coloniale - a été installée par George Pau Langevin, la ministre de l’outre-mer. On y retrouve notamment le Martiniquais, Louis-Georges Placide auteur d'un livre sur les événements de 1959 en Martinique.

« Nous devons travailler en privilégiant tout ce qui est archives, tout ce qui est enquête auprès des populations, faire un véritable travail d’historien» nous a t-il confié. « Nous avons demandé des accréditations nous permettant d’accéder à des documents qui jusqu’alors n’étaient pas accessibles. Sur cette base nous espérons que nous pourrons avoir des éléments de preuves historiques qui jusqu’à maintenant faisaient défaut ».

De plus l'historien nous a confié qu'ils se donnaient « un an pour faire la vérité sur ces trois événements historiques sur lesquels on se pose des questions ».

Audrey Ollon et Jean-Marc Pulvar