Toujours pas de Bureau d'Accueil des Tournages en Martinique

Par 26/06/2017 - 10:21 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:45

La Martinique reste l’un des rares territoires français à ne pas disposer d’un BAT (bureau d’accueil des tournages). Véritables tremplins pour promouvoir la destination auprès des réalisateurs et des professionnels, ces structures permettent aussi de centraliser les besoins humains et logistiques pour encourager la production audiovisuelle. Le projet serait dans les tiroirs selon la CTM.

    Toujours pas de Bureau d'Accueil des Tournages en Martinique

Un projet dans les tiroirs prêt à voir le jour incessamment sous peu. Cette rengaine, les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel n’en peuvent plus de l’entendre rabâchée dès que l’on évoque l’absence d’un bureau d'accueil des tournages en Martinique. Notre île est avec la Polynésie Française, le seul territoire français qui ne dispose pas d’un BAT.

Ce type de structure permettrait de booster l’industrie cinématographique mais également l’économie locale (logement des équipe dans les hôtels, restauration, etc… ). A la Réunion, en Guyane ou chez nos voisins Guadeloupéens, il permet d’attirer chaque année des tournages de films et de séries pour qui il aura joué le rôle de facilitateur et qu’il aura su attirer sur des salons ou des festivals. L’exemple le plus récent pour l’île sœur reste le long métrage Minuscule 2.

En Martinique, la CTM assure avoir pris le sujet à bras le corps et avoir relancé ses échanges avec le CNC, Centre National du Cinéma pour poser les bases du BAT. Pour le réalisateur martiniquais Khris Burton qui a fondé avec la Guadeloupéenne Lynda d'Alexys une société de production audiovisuelle sur les deux îles (Darers Films), c’est un retard de près de 15 ans que la Martinique a pris sur la Guadeloupe. "Ma vraie question c'est qui sera responsable de ce bureau d'accueil. Parce qu'il faut savoir que le BAT a un rôle de lobby pour le cinéma régional. Il faut quelqu'un qui soit capable de tisser des réseaux, d'avoir une expérience cinématographique, de savoir de quoi il parle. Aujourd'hui les institutions ne sont pas forcément capables de répondre aux questions sur le dossier", prévient Khris Burton.

Le reportage complet de Fanny Marsot :