Le Sénat au chevet du BTP antillais

Par 29/06/2017 - 08:18 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:04

Le rapport d’information réalisé par une mission sénatoriale sur la situation du BTP en Outre-mer au regard des normes techniques imposées par l’Europe est examiné par le Sénat ce jeudi (29 juin 2017).

    Le Sénat au chevet du BTP antillais

La reprise dans une proposition de loi des éléments de ce rapport sénatorial serait une première pierre importante pour les acteurs du BTP de la région.

Les professionnels ont préconisé des mesures d’assouplissements répertoriées dans le rapport. Par exemple les sénateurs de la mission emmenée par Michel Magras, sénateur de Saint-Barthélémy, propose de développer l'expertise sur les modes de construction, de faciliter la certification et l'approvisionnement en matériaux chez nos voisins caribéens ou d'adapter les normes nationales de constructions aux spécificités locales.

Au total, ce sont 35 mesures réparties en 6 axes qui sont proposés.

L'objectif est de réduire les délais et les tracasseries administratives pour l’obtention des permis de construire. Des délais qui découragent de nombreux entrepreneurs et promoteurs alors que la demande de logement est forte sur nos territoires.

"Nous avons dans notre environnement immédiat, que ce soit au Vénézuéla, à Trinidad ou au Brésil, tout un tas de gens qui construisent la même chose sauf que c'est beaucoup moins cher. On ne peut pas importer les matériaux parce qu'ils n'ont pas les labels européens. alors que objectivement, si vous importez du carrelage du Brésil ou du Vénézuéla, voire même fabriqués localement, ce sont des produits qui ne demandent pas des spécificités importantes. C'est très faisable. Si on avait moins de tracasseries administratives, des règlementations mieux adaptées et la certification sur place, ça bénéficierait au consommateur et donnerait un nouveau souffle à la profession", explique Didier Déris, dirigeant du bureau de contrôle Anco et qui a participé aux échanges avec les sénateurs.