Le café de Martinique attire des entreprises étrangères

Par 19/12/2016 - 16:17 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:16

Le café n'est pas le premier produit agricole de Martinique mais il pourrait bientôt devenir l'un des plus rentable. En visite sur notre île la semaine dernière (12 au 18 décembre 2016), les représentants des restaurants américains Lucile's Café sont très intéressés par les variétés produites en Martinique. Reste désormais à organiser la filière locale pour faire face à cette demande.

    Le café de Martinique attire des entreprises étrangères
Notre café de Martinique est de plus en plus recherché. Après des recherches et des analyses du CIRAD sur plus de 500 échantillons de pieds de café, trois pieds mères, donc les premiers caféiers importés chez nous, ont été trouvés. Passage désormais à la phase agronomique pour développer un café Arabica Tipica qui est très prisé.

Et ce café d’excellence attise la convoitise de revendeurs internationaux. Après les japonais il y a quelques mois, c’est une délégation américaine de l’entreprises Lucile’s Café qui était chez nous. Cette entreprise cherche des cafés premium et le notre pourrait bien en devenir un.

Il faut cependant structurer une filière encore peu développé sur notre île. "Les américains nous ont demandé 12 tonnes de café, il faut savoir que l'on produit 800 kilos à 1 tonne à l'hectare. Nous avons déjà 20 hectares de disponible. L'objectif c'est de monter en puissance chaque année pour arriver à 80 ou 100 hectares. Cela permettra de faire face à cette forte demande", explique Louis Boutrin, Conseiller Exécutif de la CTM et président du Parc Naturel Régional de Martinique.

Les perspectives de retombées économiques sont par ailleurs réelle. "C'est une plante spéculative. Actuellement les Japonais communiquent sur les J.O. de Tokyo en mettant en avant le café de Martinique. Alors que nous sommes juste à la phase de transplantation en pleine terre. Ce qui veut dire qu'il faut mettre les bouchées double pour relever ce défi. Le coût mondial du café est de 3 euros le kilo or les Japonais nous ont proposé 30 euros du kilo et les américains nous proposent 40 euros le kilo", précise Louis Boutrin.

Il s'agit désormais de suivre et d'accompagner la vingtaine d'agriculteurs qui peuvent profiter de ces retombées non négligeables mais pas encore réelles.

Karl Lorand et Cédric Catan