Les restaurateurs se préparent à une nouvelle vie

Par 18/05/2020 - 09:15

Le secteur de la restauration est durement touché par l'épidémie de coronavirus. Avant même le confinement, les restaurateurs ont du baisser leurs rideaux. Depuis, ils tentent de s'adapter pour ne pas mourir économiquement.

    Les restaurateurs se préparent à une nouvelle vie

La fermeture des commerces non essentiels 48 heures avant le confinement en mars dernier a plongé les restaurateurs martiniquais dans une situation inédite et angoissante.

Durant ces deux mois de confinement, ils sont d'abord passés par la sidération et le fatalisme de voir leur entreprise fermée avant de chercher et trouver des moyens de survie. C'est ainsi que dans la deuxième moitié du confinement, les offres de restauration à emporter ou en livraison ont vu le jour par dizaines.

Une stratégie de survie qui s'est appuyée sur l'abnégation des restaurateurs et de leurs équipes mais aussi sur les réseaux sociaux pour faire passer le message.

Objectif réouverture

Désormais, tous ont les yeux rivés sur la date du 2 juin. C'est en principe la date retenue par le gouvernement pour autoriser les restaurateurs à rouvrir dans les zones vertes. La Martinique devrait donc être concernée.

Les professionnels du secteur savent néanmoins que la situation ne sera pas comme avant le confinement. "On attend les consignes sanitaires du gouvernement pour savoir quoi faire. Je pense qu'il faudra réduire de moitié le nombre de couverts", imagine Luis, restaurateur brésilien de la route de Redoute à Fort-de-France.

À la Tavola Italiana sur la route de Didier, on mesure mètre à la main les écarts entre les tables. Les gérants anticipent déjà sur l'organisation de salle à mettre en place à partir du 2 juin. "On a fait un espace de 1 m 50 entre les tables. Le résultat n'est pas très beau, ça fait un peu cantine mais c'est la seule façon de mettre des tables disponibles. J'espère que ça ne vas pas durer trop longtemps", se résigne Gino Rogustelli, le patron du restaurant italien.

L'impossible ouverture au public

Cependant, tous les restaurateurs ne pourront pas accueillir les gourmets. Au restaurant Mille et une brindilles, la salle de 40 m2 n'est pas assez grande pour organiser une salle respectant les normes de distanciation physique. Pour autant, l'activité en cuisine ne s'arrêtera pas.

"Le service sur place je ne l'envisage pas. Je vais devoir me réorganiser pour dynamiser le service à emporter et peut être le développement de la livraison", analyse Emilie Baudin-Turiaf. Un crève coeur pour cette restauratrice. "Je suis seul depuis le 16 mars. Mes clients me manquent énormément. L'échange avec les clients est pour moi très important. J'ai hâte que ça redevienne comme avant", confie-t-elle.

Un retour à la normal qui pourrait prendre plusieurs mois.

Tags