Les salariés d'ATV doivent encore attendre pour connaître leur avenir

Par 07/03/2018 - 08:40 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:52

Les 54 salariés d'ATV et les deux repreneurs en lice vont devoir attendre encore une semaine. C'est ce qu'a décidé le tribunal de commerce de Fort-de-France, mardi après-midi (6 mars 2018).

    Les salariés d'ATV doivent encore attendre pour connaître leur avenir

La semaine dernière le tribunal a souhaité des offres plus étoffées et surtout des garanties financières pour la reprise de la télé locale et de son personnel. Cette semaine, les deux repreneurs se donc sont présentés confiants et ont enfin pu exposer les détails de leurs offres et surtout les axes de développement voulus pour la chaîne privée. Deux offres sont donc sur la table mais aussi deux visions pour le futur d’ATV.

Pour le groupe AFMTV, il faut changer de modèle et prioriser la production locale. "Nous allons sortir de la redondance télévisuelle. Puisque quand on va sur Canal Sat et qu'on regarde ATV Guyane, ATV Martinique et ATV Guadeloupe, on voit les mêmes programmes de TF1 et de M6. Cela n'a pas d'intérêt pour le téléspectateur. Aujourd'hui nous pensons qu'il faut donner place à la production locale et investir avec les producteurs indépendants, c'est ça l'avenir de la télévision locale", a argumenté Mario Moradel le président d’AFMTV, propriétaire de la chaîne ETV Guadeloupe.

L’autre repreneur sur les rangs, Smart consulting, estime qu'il faut garder l’ADN d’ATV à savoir la proximité, sans pour autant bouleverser l’antenne. Cette offre portée par Gilles Camouilly, et Bernard Chaussegros et  le riche investisseur Bruno Ledoux, qui a fait le déplacement, doit s’appuyer sur une synergie entre les médias détenus par le groupe dans l’hexagone et les acteurs locaux.

"La présence d'investisseurs métropolitains mais aussi d'investisseurs locaux montre que la volonté y est afin de pouvoir permettre à ce média audiovisuel de s'inscrire dans la pérennité. Nous souhaitons une véritable synergie de nos partenaires locaux aux côtés de nos partenaires métropolitains. Nous souhaitons ensuite obtenir la cession des titres proposés pour pouvoir élaborer un plan de continuation qui sera soumis au tribunal", précise leur avocate, Catherine Rodap.

Les deux repreneurs ont regretté le manque de temps pour monter leurs offres. En tout cas pour eux et pour les 54 salariés d’ATV, il faudra encore patienter une semaine.