Reconfinement : les petits commerçants à l'agonie rencontrent le préfet de Martinique

Par 11/11/2020 - 08:43

Les commerçants martiniquais continuent d'exprimer leur sentiment d'injustice face aux mesures de restriction de leur activité économique durant cette nouvelle période de confinement imposée par l'Etat. Cette rencontre avec le préfet parviendra-t-elle à changer la donne?

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Ce reconfinement suscite toujours autant la colère et l’incompréhension de nombreux commerçants et chefs d’entreprises à la tête de ces commerces dits "non essentiels" et qui ont dû baisser leur rideau depuis bientôt douze jours.

Le Préfet de Martinique Stanislas Cazelles a rencontré hier plusieurs délégations de petits commerçants locaux en visioconférence. A commencer par ceux de la capitale dont il a recueilli les propositions, mais aussi les questionnements face à cette fermeture imposée.

"Le préfet a écouté nos arguments, mais je ne sais pas si cela sera de nature à le faire revenir sur sa position qui est de confiner tous les commerces dits "non essentiels", même si nous trouvons cela très péjoratif", nous confie Maryse DUBERN-MARIE, responsable de la boutique de souvenir Tilo à fort-de-France. "Nous lui avons fortement exprimé notre sentiment d'injustice. Nous ne comprenons pas pourquoi les grandes surfaces sont remplies alors que nous, nous sommes fermés. Ils s'en mettent plein les poches alors qu'on est en train de crever!"

Maryse DUBERN-MARIE dénonce également une autre conséquence de cette décision, à savoir l'impression donnée à la population que les petits commerces pourraient être source de clusters. "Alors que dans nos petits commerces on fait très attention, on applique rigoureusement les gestes barrières. Ce n'est peut-être pas la même chose dans les grands centres, contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire. Voilà ce qui a été dit. Il nous a entendu. Maintenant, qu'est-ce qui en sortira derrière? Je ne sais pas... On va écouter et attendre que la fumée blanche sorte de la préfecture."

 

En début d'après-midi, c'est le collectif dit cette fois des "Noms Essentiels" qui a été ensuite reçu par le représentant de l'Etat. Même constat pour ces derniers qui se sentent également pointés du doigt par les restrictions nationales et ont le sentiment d'être pénalisés malgré leur respect scrupuleux de tous les protocoles sanitaires renforcés.