Une seule décharge pour les déchets professionnels !

Par 28/09/2015 - 13:34 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:30

Il est compliqué pour les professionnels de se débarrasser de leurs déchets ! En effet, une seule déchetterie (Céron) reçoit les déchets professionnels contre une dizaine pour les particuliers. De plus les dépôts sont payants : entre 85 et 170 euros la tonne, ce qui représente pour les professionnels un double effort : du temps (pour se rendre à Sainte-Luce) et de l’argent ! Le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets explique de son coté que les déchetteries des particuliers ne sont pas équipées pour les professionnels et que de plus, ces derniers ne sont pas la priorité du SMTVD.

    Une seule décharge pour les déchets professionnels !
Un seul site accepte les déchets professionnels en Martinique, il s'agit de celui de Céron situé dans le sud de l'île à Sainte-Luce. A l’entrée de la décharge, peu importe l’heure, le ballet des camions et pick-up est incessant. "Pour les entreprises il devrait y avoir plus de déchetteries ! Les particuliers ont plus de chance" note un artisan. De plus, le dépôt des déchets a un prix : entre 85 et 170 euros la tonne. Ceux qui espéraient recycler leurs déchets ont dû également se résoudre à aller à la décharge…"Dans le métier que je fais personne ne veut recycler mon revêtement...." se désole un artisan qui fait des sols plastiques.

Pour les artisans qui ont des produits spéciaux comme des peintures ou des huiles, ils doivent se tourner vers l’entreprise E-compagnie au Lamentin. Le circuit des déchets professionels n’est pas vraiment simple ! Nade Renard la directrice technique du SMTVD - le syndicat qui gère les déchets en Martinique - le reconnaît : "je veux bien croire que ce ne soit pas simple, d'autant plus qu'aujourd'hui on incite de plus en plus à trier ! La cible professionnelle on l'accueille certes mais ce n'est pas la cible privilégiée", explique t-elle.

Chaque année la Martinique produit 290 000 tonnes de déchets, 100 000 tonnes proviennent des activités économiques.

Audrey Ollon et Clara Vincent