Le livre « Sambo le petit noir » retiré définitivement de l’Ecole de Laugier

Par 24/09/2020 - 17:40 • Mis à jour le 25/09/2020 - 06:30

La controverse autour du livre pour enfant intitulé « Sambo le petit noir » s’est terminée aujourd’hui (jeudi 24 septembre 2020). Le livre controversé est officiellement retiré ce soir de l’Ecole de Laugier à Rivière Salée.

    Le livre « Sambo le petit noir » retiré définitivement de l’Ecole de Laugier

La matinée a été plutôt agitée à l'école Mixte B de Laugier à Rivière-salée !  L’école d’où part cette polémique autour de cet ouvrage jugé par certains comme truffé de stéréotypes racistes. Selon nos informations, une réunion a eu lieu ce matin (jeudi 24 septembre 2020) entre plusieurs acteurs du dossier. L'inspectrice d'académie, la conseillère pédagogique, la directrice de l’établissement, deux enseignantes de la classe concernée et un représentant du personnel .

L’objectif était de comprendre le choix de deux enseignantes des deux classes de CE1 d’utiliser ce manuel. Selon leurs dires et conformément aux exigences académiques, il fallait choisir un ouvrage simple, accessible aux enfants, mais ces enseignantes ont reconnu que leur choix pouvait porter à controverse. Même si leurs intentions n’ont jamais été de prôner des préjugés racistes.  Ce sont des enseignantes antillaises, face à des enfants martiniquais. Elles pensaient bien faire,   mais pour éviter toute polémique. La décision a été prise de retirer ce livre définitivement.  

L’ouvrage écrit en 1899 par l’écossaise Helen Bannerman,  réédité en 1942,  a fait polémique ces dernières heures en Martinique, étant considéré comme truffé de clichés racistes. Une réunion aura lieu demain à l’Ecole avec les parents d’élèves.  D’autres rencontres sont prévues la semaine prochaine avec l’équipe pédagogique pour prolonger la discussion sur les contenus proposés aux élèves et les règles d’éthique fixées par l’Education Nationale.

Elvire Hannibal-Cyrille l’inspectrice de l’éducation nationale en charge de Rivière Salée a reçu ce matin les deux enseignantes.  Elle revient sur la teneur de l’échange, au téléphone de Pascale Lavenaire