Un spectacle pour les enfants malades à l’hôpital du Carbet

C’était une première pour ses musiciens en herbe, membre de la classe orchestre de l’école, montée il y a trois ans. Sur scène : de la batterie, de la basse, de la guitare acoustique, du piano, des percussions et des chanteuses.

Un beau moment d’échange

Corinne Nardi, directrice de l’école primaire Philémond-Montout de Saint-Pierre :

Nous avons vraiment un orchestre. Les enfants, il faut qu'ils aient un projet pour qu'ils soient motivés. Et là, quand on a eu la remise des instruments, ils ont tous dit que la musique leur faisait du bien, du bien au cœur, leur faisait oublier tous leurs petits maux. Ils se sentent bien quand ils jouent, ils oublient tout. Donc, on s'est dit pourquoi pas ? Il faudrait peut-être qu'ils partagent ce petit moment-là avec des enfants qui sont malades, qui ne sont pas forcément bien portants. Il y aura toute cette bienveillance, cette empathie à développer. Nous avons réfléchi aux différents morceaux qu'on pourrait jouer.

Des morceaux de Jocelyne Béroard, ou encore d’Esy Kannenga, dont ont profité 9 petits enfants malades et qui n’ont pas manqué de le montrer.

Vraiment, les patients ont dit que c’était incroyable. Il y a eu cet échange. Non seulement ils ont donné, mais ils ont aussi reçu des petits poèmes, un mot de bienvenue. Je suis très fière de ce que ça a tout donné. Vraiment, je suis fière de ces élèves.

Des enfants malades scolarisés à l’hôpital

Avec ce type d’initiative, Guy Elisabeth, directeur du centre hospitalier Nord Caraïbe espère rapprocher la ville de l’hôpital.

L'objectif, déjà, c'est de créer du lien, de créer du lien entre la ville et l'hôpital. Donc, effectivement, nous, sur le site du Carbet, nous avons un service de pédiatrie qui reçoit des enfants tout au long de l'année.

À côté des soins, ces enfants de la maternelle à la troisième suivent leur scolarité dans l’enceinte de l’hôpital.

On essaye d'assurer le suivi pédagogique des enfants, à savoir qu'on assure leur scolarité. Nous avons deux enseignants qui sont présents dans l'établissement. Et là, ça crée du lien avec d'autres enfants qui n'ont pas les mêmes problématiques. Parce que les enfants, ici, ont des nécessités de soins qui sont relativement lourdes. Cela permet d'avoir du liant entre les enfants de l'extérieur, puis les enfants de l'hôpital. Et puis, de faire de l'animation. C’est une prise en charge globale pour les enfants.

Une prise en charge qui passe aussi par la place faite à l’art au sein de l’hôpital qui a déjà reçu la réalisatrice Euzhan Palcy.