Début des opérations de pose de nouveaux filets anti-sargasses au Robert
La ville du Robert poursuit son combat contre l’invasion d’algues brunes sur son littoral. Alors que trois écoles fermeront leurs portes demain, la pose de nouveaux filets anti-sargasses a débuté ce lundi matin (16 juin).

La ville du Robert subit l’envahissement des algues sargasses de façon récurrente.
Ce dimanche (15 juin), un nouvel échouage a contraint les services municipaux et le maire à fermer trois écoles dès ce mardi (17 juin).
La population est à nouveau confrontée aux problèmes de cohabitation forcée avec l’algue envahissante.
La semaine dernière, les riverains manifestaient leur colère aux côtés du maire, du préfet et des autorités sanitaires.
Une manifestation qui a déclenché un plan d’urgence pour endiguer la pollution du littoral robertin.
Ce lundi, des opérations de réparations, de pose de filets et de ramassages des sargasses sont programmées par la municipalité sur plusieurs points sensibles et stratégiques pour traiter l’invasion.
Le déroulement des opérations
Bruno Lecomte, responsable du club de voile le Windforce et responsable sargasses à la municipalité du Robert, nous livre les détails du plan d’opérations qui démarre ce lundi.
Aujourd'hui, il s'avère que comme les autres barrages qui sont autour ne fonctionnent pas. Et surtout celui de la Pointe Hyacinthe a lâché. On a décidé de faire une extension. Il faut racheter des filets. Heureusement, il reste encore un peu de stock. Il faut adapter l'extension en fonction du milieu marin et de ce qu'on veut faire au plus vite. Et la partie sud, elle va faire à peu près 200 et 300 mètres qu'on va carrément rattacher à la terre. Ça devrait normalement tout arrêter et empêcher que des sargasses arrivent à Pontaléry. On a deux tronçons de 100 mètres et un tronçon de 80 mètres pour la partie sud. Et pour la partie nord, ça sera un tronçon qui fera environ 100 mètres, 120 mètres au plus. Là, ils vont d'abord préparer les tronçons. Une fois que ce sera fait, je pense qu'il y en a pour une bonne journée,
dès demain, on les amènera sur un haut fond qui est proche du barrage. Et là, on va monter les filets dessus. Il faudra compter deux jours de travail. Donc, je pense que d'ici la fin de semaine, on devrait avoir posé, si les conditions nous aident bien, la partie sud. Et en début de semaine prochaine, la partie nord.
« S’assurer que ça ne casse pas »
Pour Gregory Deschamps, agent de littoral, l’entretien et la réalisation des barrages est une tâche ardue à laquelle il faut continuellement s’adapter.
On fait la maintenance des barrages, pour qu'il y ait toujours une connexion, que ça ne se casse pas. Pour protéger la population. Et aussi on collecte les sargasses avec les bateaux et ce n’est pas facile. C'est très physique, ça demande beaucoup d'énergie. On retire, mais malheureusement, il y en a tellement, que ça ne se voit pas vraiment, mais on travaille énormément. Un jour, ça va payer. Comme on ne peut pas tout collecter, c’est pour cela qu’on met les barrages. On essaie de faire du mieux qu'on peut avec les moyens qu'on a, surtout, pour répondre aux attentes de la population, surtout au niveau de Pontaléry.
Des militaires du RSMA en renfort
Pour le caporal-chef Braxel Enrick, venu du RSMA avec 5 de ses hommes, c’est une mission découverte.
Je suis des Antilles, précisément de la Guadeloupe. Cette histoire de sargasses, ça revient régulièrement chaque année. On m'a dit que j'allais nettoyer des filets et mettre des barrages pour éviter que les sargasses rentrent au niveau de la plage. Quand on n'est pas dedans, on pense que les gens ne font rien alors qu’ils charbonnent. On est venu là pour renforcer. On a l'habitude de faire des efforts physiques, donc ça ne nous fait pas peur.
Un renfort apprécié
Pour Bruno Lecomte, avoir de la main-d’œuvre en plus n’est pas négligeable, surtout quand on voit l’étendue du problème.
C'est un plus parce qu'aujourd'hui notre équipe est réduite à quatre personnes et avec moi ça fait cinq. Et je ne suis pas tout le temps sur l'eau. On a d'autres agents qui sont en arrêt. Donc forcément, quand six personnes arrivent, non, c'est franchement un gros atout pour nous. Et ça va peut-être même nous permettre d'essayer d'aller ramasser un peu de sargasses. S'il une partie est à terre en train de monter les barrages, on pourra peut-être mettre en route un des deux Sargator et aller ramasser. A Pointe Hyacinthe, ils sont vraiment en souffrance.
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