Immersion à bord du Griffon 972, l’hélicoptère de la gendarmerie

Par 05/07/2023 - 18:10 • Mis à jour le 06/07/2023 - 06:06

Mardi matin (4 juillet), une équipe de la brigade nautique du Marin a embarqué à bord du Griffon 972, l’hélicoptère de la gendarmerie de Martinique, aux côtés de deux pilotes de la brigade de Fort-de-France. Les missions du jour étaient principalement d’ordre environnemental et la rédaction de RCI s’est également invitée dans les airs.

    Immersion à bord du Griffon 972, l’hélicoptère de la gendarmerie
Photos et vidéos : Adeline Courson

Il n’y a pas que sur terre que la gendarmerie de Martinique est mobilisée. Afin de protéger l’environnement et les citoyens, ces militaires prennent de la hauteur pour surveiller le littoral. Mardi matin, le départ a été pris au Lamentin en direction du sud.

Les côtes du sud survolées

hélico

Les objectifs du jour étaient multiples, vérifier qu’il n’y ni braconnage d’oursins et de langoustes actuellement interdits à la pêche, ni de pêche en zone chlordécone ou de bateaux suspects en zones protégées. Une mission de survol des côtes qui vient compléter les missions de lutte contre le stupéfiant, les violences intrafamiliales ou avec armes, ou encore la sécurité routière.

Le Major Rochaud, commandant de la brigade nautique du Marin, nous explique l’objet de la mission.

On est partis d'abord à l'îlet Loup- Garou. L'accès est interdit pour les plaisanciers, pour les pros. C'est une réserve. On est sur des procédures en cours concernant plusieurs plaisanciers qu'on nous a signalés et qui laissaient l'accès à des particuliers sur l'îlet, qui ont été convoqués.

En effet, il est interdit de se rendre sur cet îlet riche en faune et flores. Il s’agit d’un site de ponte de tortues, mais aussi d’une réserve pour des espèces d’oiseaux migrateurs. L’îlet Loup-Garou n’est donc ouvert au public qu’entre janvier et février.

Le Major Rochaud poursuit :

Ensuite, on a basculé sur la réserve naturelle, la baie du Trésor. Également une zone où on nous fait des signalements de temps en temps des signalements. En troisième temps, on a basculé sur le secteur des Chlordécones, différentes zones, la zone rouge qui est interdite à la pêche, où on n'a constaté aucun pêcheur plaisancier ou professionnel en action de pêche dans ces zones.

Et ce jour-là, seuls deux pêcheurs en dehors des chlordécones ont été repérés. Leurs coordonnées GPS et des photos ont été prises afin de procéder à des vérifications pour savoir s’il s’agit de professionnels.

Enfin, cette reconnaissance du littoral s’est terminée par un passage au-dessus du sud du Vauclin et de Sainte-Anne dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites, ou encore le braconnage. Rien d’anormal n’a été repéré.

Des missions plus nombreuses

En dehors de la protection à l’environnement, le Griffon a de nombreuses missions. Une semaine après le passage de la tempête Bret où 4 personnes avaient fait naufrage à bord d’un catamaran, le CROSSAG a fait appel à l’hélicoptère de la gendarmerie pour repérer le voilier, parti à la dérive. Cela fait partie des multiples missions du griffon comme l’indique son pilote, l’Agent-chef Samy Bogossian :

On peut être amené à faire de la police administrative ou de la police judiciaire ou de la police en environnement, comme on a fait ce matin.

Nous avons aussi les missions de secours en subsidiarité du Dragon 972. On est appelés et sollicités par le SAMU, le CODIS pour le secours à personne. Là, on a été sollicité par le CROSSSAG, le centre de secours en mer, dans le cadre du danger à la navigation, c'est-à-dire que l'épave du bateau s'est retournée et c'est un danger pour les autres navires. Il peut y avoir collision. Là, on a été sollicité pour repérer l'épave afin qu'elle puisse être récupérée et mise en sécurité.

Écoutez le reportage d’Adeline Courson.

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