La gestion des déchets agricoles, un enjeu majeur pour la Martinique

Par 29/11/2023 - 09:25 • Mis à jour le 29/11/2023 - 11:39

En Martinique, la filière de traitement des déchets agricoles est constituée mais elle cherche à se développer.

    La gestion des déchets agricoles, un enjeu majeur pour la Martinique
©RCI Martinique

La problématique de la gestion des déchets agricoles était au cœur d'une visite de terrain hier en Martinique pour les responsables d'ADIVALOR, le leader français du secteur.

Bidons, big bags, sacs papier, sacs plastiques, seaux, fûts plastiques. Autant de déchets qui ne doivent pas se retrouver dans la nature, et qui nécessitent une prise en charge spécifique.

L'objectif principal de cette visite était de mettre en lumière les défis spécifiques auxquels fait face la filière de gestion des déchets agricoles en Martinique. Et de mieux comprendre la réalité du quotidien des agriculteurs martiniquais et les difficultés liées à la gestion des déchets agricoles sur l'ile.

José Marie-Louise, maraîcher au François doit assurer une gestion au quotidien de ces déchets.

Il y a deux types de déchets. Il y a les déchets agricoles. Si c'est consommable, je passe par la banque alimentaire. Le reste, ça passe par un ami qui donne aux bêtes. Et pour les déchets phytosanitaires, c'est l'organisme qui s'en occupe. Il y a la collecte qui fixe un jour, une date et puis on remet les déchets. Il n'y a pas de difficulté. C'est une filière très bien organisée. À l'achat des produits phyto, il y a un écotaxe. Pour l'agriculteur, quand il remet ses déchets, c'est gratuit. Il y a une préparation d'abord. Il faut laver les emballages vides, les stocker. Et puis, au moment de la collecte, il faut apporter

Ronan Vanot, directeur général ADIVALOR, dresse le bilan de sa visite terrain

Le bilan de l'année est vraiment extrêmement complexe et que du coup, ça complexifie aussi le travail des agriculteurs. Ce qui m'a marqué, ce sont les bonnes pratiques de l'exploitation sur lesquelles nous sommes par rapport à la gestion de ces déchets et encore des solutions comme la partie irrigation sur lesquelles nous avons. Il n'y a pas encore de solution à porter de manière centralisée et il va falloir qu'on avance sur ce sujet-là. Des tuyaux ou des gaines ou des gouttes à gouttes qui, à ce stade, n'ont pas encore de solution centralisée, uniformisée de reprise. Il y a toujours des solutions ponctuelles qui existent, mais néanmoins, l'objectif, c'est à un moment à terme d'arriver à avoir une solution un peu comme on a sur les gaines de bananes ou sur les emballages vides de produits fertilisants ou de produits phyto-pharmaceutiques

L'enjeu est majeur pour le territoire. C'est ce que souligne Louis Daniel Berthome. L'ancien président de la chambre d'agriculture de Martinique est désormais le président d'ECODIAM, un organisme de traitement et de gestion des déchets agricoles.

Tout le monde n'est pas au même niveau. Il y a des agriculteurs qui ont l'habitude de récolter leurs déchets, si on peut dire ça comme ça, et de les emmener lorsqu' il y a des campagnes d'élimination, des campagnes de collecte. Et puis, il y a d'autres qui n'ont pas encore pris ce pli-là, avec lesquels nous travaillons pour les sensibiliser, d'une part, à ne pas ni enfouir les déchets, ni encore moins les brûler et surtout les rapporter pour élimination. Ce qui est important pour nous à Ecodiam maintenant, c'est de faire en sorte que tous ces produits qui sont récoltés soient recyclés

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