Le dialogue au cœur du comité de pilotage local du plan chlordécone IV

Par 07/07/2021 - 15:29 • Mis à jour le 07/07/2021 - 15:35

Le comité de pilotage local du plan chlordécone s'est réuni ce matin (mercredi 7 juillet) à la préfecture de Martinique.

    Le dialogue au cœur du comité de pilotage local du plan chlordécone IV
Copil du plan chlordécone IV à la préfécture de Martinique ©PSV / RCI Martinique

Un Copil réunissant les représentants de nombreux organismes

Ce comité de pilotage local du plan chlordécone rassemble les élus, les représentants institutionnels, les associations et les représentants des organismes pour faire un point sur l’état d’avancement du quatrième plan chlordécone. 

Les débats se sont tenus ce matin, en présence notamment d’Edwige Duclay, directrice de projet interministériel et, par visio-conférence, de Roger Genet, directeur général de l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, qui a aussi travaillé sur le sujet.

Une valeur toxicologique de référence

Plusieurs questions ont ainsi été abordées : la dépollution des sols, la reconnaissance des maladies professionnelles liées à la pollution à la chlordécone, mais aussi la valeur toxicologique de référence. Il s'agit d'une mesure issue des travaux de l'ANSES qui permettrait de mesurer le seuil de chlordécone dans le sang en lien avec des risques de maladies. Elle traduit ainsi donc une limite de chlordécone dans le sang en dessous de laquelle il peut être considéré que le risque à l'échelle d'une population est très faible. L'ANSES vient d'en définir le niveau à 0,4 microgrammes par litre de sang. 

Or suite à l'ouverture au grand public du dépistage permettant de détecter le taux de chlordécone présent dans le sang, il s'avère que 75% des analyses se trouvent en dessous de ce seuil.

Copil plan chlordécone IV
Copil du plan chlordécone IV à la préfécture de Martinique ©PSV / RCI Martinique

Les ouvriers ou exploitants agricoles deux fois plus touchés

Des analyses qui confirment toutefois la plus grande exposition des ouvriers ou exploitants agricoles, puisque les taux de chlordécone détectés chez ces populations sont deux fois plus élevés que pour le reste de la population.

A ce propos, le docteur Josiane Jos Pelage de l'association médicale de sauvegarde de l'environnement et de la santé a évoqué un cas récent lors de la réunion : celui d'un ouvrier du François dont la maladie professionnelle a été reconnue, après de longues démarches. Le représentant de la sécurité sociale a alors indiqué à son tour les particularités administratives et scientifiques pour permettre cette reconnaissance. Les réactions ont ainsi été nombreuses durant ce COPIL : la pêche et l'agriculture y étaient également représentées.

En tout état de cause, le dialogue et l'envie de travailler ensemble ont marqué ce COPIL. Un processus qui se poursuit, puisqu'une prochaine rencontre est prévue en septembre en Martinique.

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