Commission sécurité : la Martinique et Sainte-Lucie veulent avancer vite

Par 14/12/2022 - 19:13

La préfecture de Martinique a trois jours pour livrer un plan de coopération sécuritaire à Sainte-Lucie. La nation caribéenne a promis d'y répondre d'ici Noël.

    Commission sécurité : la Martinique et Sainte-Lucie veulent avancer vite

Ce mercredi s’est tenue la commission mixte de Sécurité Franco-Saint-Lucienne à la Préfecture de Fort-de-France. Une importante délégation de l'île anglophone était sur place. Emmenée par le premier ministre Philippe Pierre, elle a échangé autour des questions de sécurité, de coopération judiciaire, d’acquisition de matériel de sécurité, d’immigration ou encore de formation.

"Nous devons travailler ensemble", a déclaré le chef du gouvernement de Sainte-Lucie à la sortie de la rencontre. "Nous allons faciliter les extraditions. Dès que nous avons les informations et que tout est fait, nous allons nous assurer que les criminels qui sont à Sainte-Lucie seront envoyés en Martinique. Nous le faisions déjà mais nous allons le faire mieux", a affirmé Philippe Pierre.

Sur ce sujet, "les autorités judiciaires des deux pays ont constaté les difficultés qu'elles pouvaient rencontrer", a commenté Jean-Christophe Bouvier, le préfet de Martinique. "Elles ont convenu d'intégrer le comité de suivi opérationnel mais aussi d'avoir un comité ad hoc puisqu'il est nécessaire qu'elles puissent se retrouver entre elles avec la facilitation qu'accorde l'ambassadeur de France à Castries", a-t-il ajouté.

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La préfecture de Martinique s’est engagée à transmettre d’ici trois jours, un plan d’action à ses homologues Saint-Luciens. Ces derniers devraient y répondre rapidement, avant Noël.

L’idée est d’aller vite et dans le concret pour juguler la violence et les trafics d’armes et de stupéfiants qui minent nos deux îles.

"Il y a une coopération technique avec la formation mais aussi l'acquisition de matériel partagé. Cela nous donnerait une meilleure efficacité dans les moyens de lutte contre la criminalité organisée", a estimé Jean-Christophe Bouvier.

Le plan d'action portera donc sur l'acquisition de matériel et la formation au maniement du matériel de sécurité, le renseignement, l'immigration clandestine criminelle et mais aussi l'immigration économique.

Un comité de suivi est d’ores et déjà prévu dans 3 mois à Castries pour juger de la mise en œuvre des priorités définies.

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