Confinement : augmentation des violences conjugales et intrafamiliales

Les interventions de la  police et de la gendarmerie  au domicile pour violence conjugale ou violence sur enfants ont considérablement augmenté ces trois dernières semaines. Renaud Gaudeul, Procureur de la République, indique « Le nombre de garde à vue pour le même type de violence a été multiplié par deux. Il n’y a pas de confinement pour les victimes de violences qui souhaitent porter plainte ».

Hier (lundi 27 avril 2020) trois individus ont été jugés selon la procédure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel. Tous poursuivis pour des violences conjugales. Deux ont été condamnés à de la prison ferme avec mandat de dépôt dont un à 2 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Le tribunal a ordonné l’éviction d’un des prévenus, l’auteur de violences est obligé de quitter le logement.

Roger Cantacuzène chargé de mission à l'observatoire des violences envers les femmes donne quelques précisions : « La première semaine de confinement a été plutôt calme, la deuxième semaine, de nombreuses tensions familiales sont remontées. Sur les deux dernières semaines nous avons observé une augmentation des violences conjugales avec dépôt de plaintes ». Il donne également quelques conseils comme rester en contact avec des personnes ressources (famille ou amis), ne pas rester isolé. Il rappelle certains des numéros que doivent composer les victimes : le 17 et le 0 800 100 811 (SOS KRIZ)