Coronavirus : le couvre-feu, une mesure nécessaire

« Il est constaté que de nombreuses personnes ne respectaient pas les mesures de confinement, après consultation des élus locaux, le préfet a instauré un couvre-feu sur l’ensemble de la Martinique. En conséquence, par arrêté préfectoral du 31 mars 2020, les déplacements sur l’ensemble du territoire de la Martinique sont interdits entre 20 heures et 5 heures du matin, jusqu’au 15 avril 2020 », indique le préfet dans un communiqué de presse.

Les déplacements professionnels, lorsque l'aménagement des horaires n'est pas possible ou pas souhaitable en raison des objectifs de distanciation sociale, restent autorisés, notamment pour les activités par roulement, les interventions d'urgence ou les activités logistiques. Des contrôles des services de police et des gendarmeries seront mis en place durant les horaires du couvre-feu.

Jusquà 3 750 euros d'amende et 6 mois de prison

Renauld Gaudeul, procureur de la République indique néanmoins, que le couvre-feu est surtout là pour la minorité qui a du mal à respecter le confinement. « Cette mesure est là pour lutter contre l’indiscipline de certains. Ils font courir un risque à l’ensemble de la population… C’est aussi une volonté de permettre aux forces de l’ordre de pouvoir intervenir de manière plus efficace pour éviter les rassemblements constatés à la tombée de la nuit », indique-t-il.

L’amende pour le non-respect de ce couvre-feu s’élève à 135 euros, puis à 200 euros en cas de récidive dans les quinze jours. De plus, une verbalisation à trois reprises dans un délai de trente jours est puni d’une amende de 3 750 euros et passible de 6 mois d’emprisonnement. Le couvre-feu est un outil pour que les contacts soient limités au strict minimum pour lutter efficacement contre la propagation du virus.