Décès de Clarissa : "Je fais aller"

Par 26/01/2015 - 12:11 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:40

Marie-Louisia Jean-Philippe, la maman de Clarissa, la policière municipale d'origine martiniquaise - assassinée par le terroriste Amédy Coulibaly - se remet petit à petit de la tragique disparition de sa fille.

    Décès de Clarissa : "Je fais aller"

"Je fais aller"

Voilà une semaine qu'elle a enterré sa fille Clarissa tuée à Montrouge le 8 janvier 2015 par un terroriste. C'est une maman digne qui s'est exprimée sur les ondes de RCI pour remercier ceux et celles qui l’ont accompagnée dans sa douleur, de l'annonce de la triste nouvelle à la mise en terre du corps de Clarissa.

Elle est revenue sur son premier contact avec le corps de sa fille à la morgue à Paris et son retour avec cette dernière. C'est le maire de Montrouge - la ville dans laquelle travaillait Clarissa - qui l'a accueillie à son arrivée à Paris. Elle a pu voir le corps de sa fille le lendemain, le samedi. Marie-Louisia a indiqué dans un premier temps, ne pas avoir reconnu son enfant C'était pas ma fille" a t-elle indiqué la voix enrouée par l'émotion. Ce n'est que le lendemain que la mère-courage prendra conscience de la triste réalité "C'est là que j'ai réalisé qu'elle est morte". La maman rongée par le chagrin affirme même qu'à ce moment, sa fille "lui a souri".

Les honneurs, les hommages, la cérémonie à la préfecture de police de Paris... D'une voix calme Marie-Louisia nous a raconté - étape après étape - le long processus d'acceptation, les nombreuses questions mais surtout à quel point c'était important pour elle de ramener le corps de sa fille en Martinique. "C'était très important de l'emmener en Martinique parce que c'était son pays qu'elle aimait"

"Elle m'a donné la force"


Marche, rassemblement, veillée.... De nombreuses manifestations en hommage à Clarissa ont eu lieu un peu partout dans l'île, notamment dans sa ville de naissance Sainte-Marie. "Je marchais sans savoir que je marchais, elle m'a donné la force." Une maman qui doit trouver la force de continuer pour la mémoire de Clarissa, mais également pour le reste de la famille "Mon fils m'a demandé d'être forte". Sensible à l'élan de solidarité, Marie-Louisia a tenu également a faire part de sa reconnaissance face à la mobilisation de tout un chacun depuis l'annonce du décès de sa fille : "Je remercie tout le monde".

"Il y a des ragots, j'aime pas"


"Il y a des ragots qui courent moi j'aime pas". La maman de Clarissa a également évoqué les ragots et les rumeurs qui sévissent depuis le drame. "La langue que nous avons dans la bouche, essayons de la maîtriser" a déclaré la voix empreinte de calme Monique, une fidèle amie.

A présent l'heure est au calme et au recueillement pour cette famille trop tôt endeuillée.

Audrey Ollon