Deuxième nuit d’affrontements à Fort-de-France

Par 18/07/2020 - 09:23 • Mis à jour le 18/07/2020 - 13:26

Ce matin (samedi 18 juillet 2020) Fort-de-France se réveille endolorie après les violences entre manifestants et forces de l'ordre de la veille.

    Deuxième nuit d’affrontements à Fort-de-France

De nouveaux affrontements ont duré hier (vendredi 17 juillet 2020) jusque dans la soirée. Tout est parti des gardes à vue de militants au commissariat de police de Fort-de-France jeudi matin. Des manifestants sont venus leur apporter leur soutien et les choses ont rapidement dégénéré.

Des militants mais aussi des policiers ont été blessés. Et ce qui a suscité beaucoup d'émotion, c'est l'interpellation musclée d'un jeune militant, Retour en images sur cette deuxième soirée d’affrontements

Le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, s'est exprimé sur les émeutes de ces deux derniers dans un communiqué de presse


Au regard des faits qui se sont déroulés ce jeudi 16 juillet 2020 à Fort-deFrance devant le Commissariat de Police notamment, je tiens à affirmer avec force qu’aucune réponse aux problématiques auxquelles nous, Martiniquais.e.s, sommes confrontés aujourd’hui ne peut naître d’actes de violence.

Ce vendredi 17 juillet, en tant que Maire de la Ville de Fort-de-France, j’ai été interpellé par les manifestants sur les conditions d’arrestation de leur camarade par les forces de l’ordre et notamment sur l’état de santé de ce dernier. J’ai entendu leur demande et j’ai tout d’abord échangé, en pleine rue, avec la famille du manifestant placé en garde à vue, puis en privé avec ses parents afin de les soutenir et leur fournir les réponses qu’ils n’arrivaient pas à obtenir des autorités. 

Je déplore les comportements qui ne font qu’exacerber les tensions et ne permettent pas de dépasser les antagonismes. La réponse ne peut en aucun cas être la violence, et ce venant des deux parties, tant des forces de l’ordre que des manifestants. Je ne veux pas que la Ville de Fort-de-France soit le théâtre d’affrontements et de dégradations de biens publics ou privés. 

Par ailleurs, je ne saurais accepter que des insultes racistes soient proférées à l’égard du peuple Martiniquais. J’appelle donc tous les acteurs à l’apaisement et au respect des valeurs humanistes qui nous ont toujours rassemblées.

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